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ed assistito in una sua malattia un tal Badio Cam-
pano , del quale professavasi amico. Questo Badio
alla vista delle truppe Romane si avanzò baldanzoso,
dimandò di Crispino, e lo sfidò a venir seco al pa-
ragone delle armi. Crispino avendo riguardo all’ an-
tica amicizia ed ospitalità, voleva esimersi dal ci-
mento ; ma tacciato di codardia dal temerario Ba-
dio , ed animato da’ Romani suoi compagni : prese
il permesso de’ suoi generali, montò a cavallo , e
venne alle mani con Badio. Al primo colpo di lancia
restò ferito costui sulla spalla sinistra, e rovesciato
da cavallo. Scese allora Crispino per terminare a
piedi la zuffa ; ma Badio così vile nel cimento come
temerario nelle parole, lasciando in di lui balia lo
scudo ed il cavallo, fuggì, e si pose in salvo nel
corpo dell’ esercito Campano. Crispino ritornò vin-
citore fra’Romani coll’acquistate spoglie , e fu dai
suoi generali encomiato e ricompensato a norma
del suo valore.
Scipione Affricano rende senza riscatto una gio-
vane sua prigioniera ad Alludo suo amante ,
principe dei Celtiberi, a cui era stata promessa.
Ist. Rom. ( Tav. 62. )
Mentre Annibaie in Italia teneva ancora Roma
inquieta sul suo destino, il giovane P. Scipione erasi
recato al comando delle armi Romane in Ispagna,
ed aveva già conquistata la città detta Cartagine
nuova. L’uso ch’ei fece di sua vittoria alienò to-
talmente l’animo de’ Spagnoli dal partito Cartagi-
nese, e lo affezionò a quello de’Romani. Fu in tale
occasione, che avendo egli promesso ad una vec-
chia ed illustre matrona Spagnola di rispettare e far
rispettare la virtù delle prigioniere cadute in poter
de’Romani ? gli venne presentata una giovanotta di

nommé Baclius Campanus, et F avait soigné dans une
maladie comme un vraie ami ; fut provoqué parce
meme Badius au moment où les troupes Romaines
parurent. Crispinutf se rappellant leur ancienne ami-
tié et hospitalité qu’il lui avait donné, voulait éviter
le combat. Mais se voyant traité de lâche par le
téméraire Badius, et poussé par ses camarades, il
prit la permission de ses chefs, monta à cheval ,
et en vint aux mains avec Badius. Au premier
coup de lance, Badius fut blessé à l’epaule gauche,
et jette à terre. Grispinus descendit aussitôt de
cheval pour finir le combat à pied : mais Badius,
aussi vile dans F action que téméraire dans la pro-
vocation, se releva, abandonna son bouclier et son
cheval à Grispinus, et courut se sauver au milieu
de F armée Campanienne. Chargé de ces dépouilles,
Grispinus s’en retourna vainqueur au milieu des
Romains; et il fut applaudi et récompensé par ses
chefs selon sa valeur.
Scipion r Affricain rend sans rançon une jeune
prisonnière à Allucius son amant, prince des
Celtiberis, auquel elle était fiancée. Hist. Rom.
( Tab. 62. )
Pendant que l’armée d’Annibai en Italie, te-
nait Rome inquiete sur son sort, le jeune P. Scipion
était allé prendre le commandement de l’armée Ro-
maine en Espagne, et s’était emparée de la ville
appellée la nouvelle Carthage. Il sut si bien mettre
à profit sa victoire , qu’ il aliéna entièrement les
Espagnols des Carthaginois, et les affectionna aux
Romains. Ayant à cette occasion promis à urte vieille
et illustre dame Espagnole de respecter et faire re-
specter la vertu dés prisonnières tombées au pouvoir
des Romains, on lui présenta une jeune fille d’une