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Prisse D'Avennes, Achille Constant Théodore Émile
Histoire de l'art égyptien: d'après les monuments ; depuis les temps les plus reculés jusqu'à la domination romaine (Text) — Paris, 1879

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https://doi.org/10.11588/diglit.3739#0312
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ART INDUSTRIEL. 309

de Moïse, n'en fournit pas moins la preuve incontestable qu'à cette époque, les Égyp-
tiens étaient déjà un ancien peuple; car c'est surtout dans les trois professions indus-
trielles qui relèvent directement des arts du dessin, c'est-à-dire dans la céramique,
l'ébénisterie et l'orfèvrerie, que cette preuve se rencontre plus frappante. Aussi, sans les
assimiler entièrement à l'architecture, à la sculpture et à la peinture, ni leur attribuer
une importance égale à ces trois manifestations supérieures de l'art plastique, croyons-
nous, pourtant, [utile de les mentionner particulièrement; parce que nous sommes
tenus de ne pas passer sous silence ce fait qu'en Egypte (bien plus incontestablement
que chez les autres peuples de l'antiquité), pour l'emploi de l'argile, du bois et des mé-
taux dans les travaux d'art, il existait des interprètes, d'un talent à la fois élégant et
varié, plus fantaisiste et plus capricieux que celui que nous font connaître leurs monu-
ments ; et, en outre, parce qu'il nous est impossible de ne pas appeler l'attention sur
cet autre fait : que ces trois industries, pendant les diverses phases de la vie de l'art
national, ne cessèrent jamais de jouer un rôle relativement considérable, tantôt pro-
gressant, tantôt «'affaissant ou se relevant tour à tour avec lui ! Enfin, un dernier
motif nous les rend encore plus spécialement intéressantes ; c'est qu'étudier les
œuvres de l'industrie là où le dessin joue le principal rôle, c'est suivre l'histoire de
l'art dans toutes ses ramifications.

11 nous reste, en terminant cet aperçu général, à rappeler que la période la plus
ingénieuse et la plus élégante de l'art appliqué à l'industrie, est bien certainement la
période comprise entre les XVIIP et XX" dynasties; et que si, dans les ouvrages de ces
temps, on rencontre encore souvent la forme humaine mêlée aux caprices les plus
hardis, clic n'y est déjà plus cependant, en réalité, qu'un accessoire.

CÉRAMIQUE.

On sait que le mot céramique est tiré du grec ; il doit son origine à un quartier
d'Athènes où se fabriquaient les briques et les poteries (Keramis, en grec, désigne le
potier) : de là vient qu'aujourd'hui on comprend, sous cette acception générique, depuis
la tuile jusqu'au biscuit de porcelaine. L'art de fabriquer les vases n'aurait donc été
qu'une partie du travail du céramiste.

11 résulte également de cette définition que les vases d'or, d'argent, d'agathe-onyx,
d'albâtre, de bronze et de verre, couverts ou non d'émail, n'appartiennent pas à l'art
du potier ou du céramiste; qu'ils font partie de l'œuvre soit de l'orfèvre, soit du mar-
brier, soit du verrier, quoiqu'ils rassortent tous, néanmoins, d'un faire artistique
commun, dont la forme est la base et le lien général, quelle qu'en soit la matière.
 
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