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Puyvelde-Lassalle, Ghislaine
Watteau et Rubens — Bruxelles [u.a.]: Ed. Univ., 1943

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https://doi.org/10.11588/diglit.51530#0017
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IL - WATTEAU A VALENCIENNES

VALENCIENNES, la ville natale de Watteau, sise au
bord de l’Escaut, se rattache par ce fleuve aux
villes de Flandre, centres d’art jadis prospères,
comme Tournai d’abord, comme Gand et Anvers
ensuite. De son pays, Watteau gardera toujours le
goût des vastes étendues, des paysages ouverts et aérés, des grands
ciels. Les tableaux militaires qu’il exécute à Valenciennes ont pour
fonds les plaines de Flandre. Et plus tard, les ombrages s’écarteront
pour laisser voir une plaine dans une échappée.
De ses débuts, à Valenciennes, datent des scènes rustiques, qui
rappellent par leurs sujets les paysanneries de Teniers et des petits
maîtres flamands. On reconnaît à peine le Watteau parisien dans
La Vraie Gaieté de la Tennant Gallery à Londres ou dans L’Ecureuse
de Vaisselle du Musée de Strasbourg, deux œuvres dont l’authenticité
nous est prouvée par les gravures faites d’après elles. Le Petit
Savoyard du Musée de l’Ermitage à Leningrad est un sujet que
Teniers n’eût pas dédaigné. La composition, très faible, révèle
l’œuvre de jeunesse. La comparaison de ce tableau, assez médiocre,
avec un chef-d’œuvre de sa maturité, Le Gilles (Paris, Musée du

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