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Puyvelde-Lassalle, Ghislaine
Watteau et Rubens — Bruxelles [u.a.]: Ed. Univ., 1943

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https://doi.org/10.11588/diglit.51530#0035
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dessins où l’artiste a représenté une Boutique du Barbier et un
Marchand d’Etoffes. Ces croquis datent de 1704 ou 1705. Il ne s’agit
pas d’études pour l’Enseigne. On voit que, dès ses débuts, Watteau
concevait une œuvre de ce genre. Et c’est seulement quinze ans
plus tard, en pleine maturité, que, se sentant à la hauteur de sa
conception, il peint son œuvre maîtresse, qu’on peut considérer
comme le résultat de toutes ses expériences.
L’Enseigne de Gersaint est une toile magnifiquement équilibrée,
qui apparaît comme l’aboutissement et le résumé de la carrière de
l’artiste. Un an plus tard, le 16 juillet 1721, Watteau mourait à
Nogent, en léguant à la France un des chefs-d’œuvre de la peinture.

Watteau eût-il atteint à l’apogée de son art, s’il n’avait pas eu
la révélation de Rubens ? La puissance qui en émane, cette expression
héroïque de la vie et de la force lui ont insufflé une vigueur qui
lui manquait. Cette vitalité a transformé complètement son style.
Ainsi se sont rencontrés Watteau et Rubens, l’un représentant
la grâce et l’élégance françaises, mais dont les origines et les
tendances flamandes ne peuvent toutefois pas être négligées, l’autre,
d’une vitalité telle qu’on a parfois oublié tout ce qu’il y a de
raffinement aristocratique dans son œuvre.


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