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29s LE JUPITER OLYMPIEN.
système d'ornements et de figures courantes sur les surfaces des parties perpendiculaires
ou transversales, dut être de métal plaqué et rapporté. Dès-lors il fut facile de varier
cette double composition sur l'une ou l'autre plate-bande, à moins qu'on n'aime mieux
supposer le sujet coupé en deux, de façon que d'un côté on eût vu les six filles, et de
l'autre les six garçons, tomber sous les traits, ici de Diane, et là d'Apollon.
La position de ces figures nécessairement placées en bas-relief sur les surfaces verticales
des plates-bandes, est essentielle à déterminer et à reconnaître. De-là nous tirerons des
conséquences essentielles à l'égard de la position et du genre des figures qui vont être
l'objet de l'article suivant, et sur lesquelles M. l'abbé Barthélémy a avancé (0, sans aucune
preuve, une opinion qui, reproduite par M. Vôlkel, et appuyée sur l'interprétation abusive
d'un mot, exigera une réfutation définitive.
Des traverses placées entre les pieds du trône, et des figures sculptées sur leurs surfaces.
Il était fort naturel que des plates-bandes du siège, Pausanias passât à des objets
homogènes. Cette analogie semble avoir dicté l'ordre de sa description, et l'avoir con-
duit aux traverses. « Dans le milieu des pieds du trône, continue-t-il, s'étendent quatre
« traverses carrées qui vont d'un pied à l'autre. Sur la traverse qui est du côté de l'entrée,
« il y a sept figures (voy. plus haut). Sur les autres traverses est la troupe des compagnons
« d'Hercule combattant contre les Amazones : le nombre des personnages dans les deux
« trOUpeS CSt de vingt-neuf, etC. » w I» tgù Opovou (astc^ù tto^ûv TscaapE; xavove;.....tcT> [xèv ôv] x,aT'È'j6'j
t9,ç ècoàou scavovi, Étïtoc sçiv àyo&.y.aTa sVàuTco.....etC.
Nous avons observé déjà {vojr. Paragr. précéd.) que la forme des traverses dut être
semblable à celle des autres parties constitutives du trône, qui furent certainement
quadrangulaires. Le genre de travail ou le goût d'ouvrage, par revêtement et par pla-
cage, selon lequel l'art dut procéder, ne permettent pas de supposer d'autres surfaces,
que des surfaces planes, dans toutes les parties perpendiculaires et horizontales de cet
assemblage. On sait assez que les corps circulaires, ou se refusent à l'espèce d'opération
qui consiste en revêtement de matières diverses, ou ne s y prêtent qu'avec beaucoup de
difficulté. Dès que la nature seule des choses commanda la forme carrée dans les mon-
tants, et encore plus dans les plates-bandes du siège, on doit l'admettre aussi à l'égard
des traverses. Le mot xavcov, régula, qu'emploie Pausanias pour les décrire, en détermine
avec clarté la conformation. Ce mot ne peut s'appliquer qu'à un corps long, droit, et
composé de surfaces planes. Or, une traArersc carrée est, mathématiquement parlant,
une règle, Je montrerai plus clairement encore que les traverses furent telles que
je les représente {yoy. Pl. XIII), en réfutant la conjecture de M. Barthélémy, sur l'espèce
de figures qui les ornaient. Mais je dois auparavant parler de leur situation.
L'usage presque universel des sièges, soit antiques, soit modernes, ne permet presque
pas d'hésiter sur l'emplacement des traverses qui réunissaient les pieds. Par emplacement
il n'est pas question ici de leur position intermédiaire entre un pied et un autre pied,
mais de la place qu'elles occupaient en hauteur. Cette place me parait devoir se fixer vers
le point milieu de la hauteur des pieds montants. L'emploi des traverses, dans les assem-
(i) Voyage du jeune Anacharsis, tom. III, pag. , l\ote 36.
29s LE JUPITER OLYMPIEN.
système d'ornements et de figures courantes sur les surfaces des parties perpendiculaires
ou transversales, dut être de métal plaqué et rapporté. Dès-lors il fut facile de varier
cette double composition sur l'une ou l'autre plate-bande, à moins qu'on n'aime mieux
supposer le sujet coupé en deux, de façon que d'un côté on eût vu les six filles, et de
l'autre les six garçons, tomber sous les traits, ici de Diane, et là d'Apollon.
La position de ces figures nécessairement placées en bas-relief sur les surfaces verticales
des plates-bandes, est essentielle à déterminer et à reconnaître. De-là nous tirerons des
conséquences essentielles à l'égard de la position et du genre des figures qui vont être
l'objet de l'article suivant, et sur lesquelles M. l'abbé Barthélémy a avancé (0, sans aucune
preuve, une opinion qui, reproduite par M. Vôlkel, et appuyée sur l'interprétation abusive
d'un mot, exigera une réfutation définitive.
Des traverses placées entre les pieds du trône, et des figures sculptées sur leurs surfaces.
Il était fort naturel que des plates-bandes du siège, Pausanias passât à des objets
homogènes. Cette analogie semble avoir dicté l'ordre de sa description, et l'avoir con-
duit aux traverses. « Dans le milieu des pieds du trône, continue-t-il, s'étendent quatre
« traverses carrées qui vont d'un pied à l'autre. Sur la traverse qui est du côté de l'entrée,
« il y a sept figures (voy. plus haut). Sur les autres traverses est la troupe des compagnons
« d'Hercule combattant contre les Amazones : le nombre des personnages dans les deux
« trOUpeS CSt de vingt-neuf, etC. » w I» tgù Opovou (astc^ù tto^ûv TscaapE; xavove;.....tcT> [xèv ôv] x,aT'È'j6'j
t9,ç ècoàou scavovi, Étïtoc sçiv àyo&.y.aTa sVàuTco.....etC.
Nous avons observé déjà {vojr. Paragr. précéd.) que la forme des traverses dut être
semblable à celle des autres parties constitutives du trône, qui furent certainement
quadrangulaires. Le genre de travail ou le goût d'ouvrage, par revêtement et par pla-
cage, selon lequel l'art dut procéder, ne permettent pas de supposer d'autres surfaces,
que des surfaces planes, dans toutes les parties perpendiculaires et horizontales de cet
assemblage. On sait assez que les corps circulaires, ou se refusent à l'espèce d'opération
qui consiste en revêtement de matières diverses, ou ne s y prêtent qu'avec beaucoup de
difficulté. Dès que la nature seule des choses commanda la forme carrée dans les mon-
tants, et encore plus dans les plates-bandes du siège, on doit l'admettre aussi à l'égard
des traverses. Le mot xavcov, régula, qu'emploie Pausanias pour les décrire, en détermine
avec clarté la conformation. Ce mot ne peut s'appliquer qu'à un corps long, droit, et
composé de surfaces planes. Or, une traArersc carrée est, mathématiquement parlant,
une règle, Je montrerai plus clairement encore que les traverses furent telles que
je les représente {yoy. Pl. XIII), en réfutant la conjecture de M. Barthélémy, sur l'espèce
de figures qui les ornaient. Mais je dois auparavant parler de leur situation.
L'usage presque universel des sièges, soit antiques, soit modernes, ne permet presque
pas d'hésiter sur l'emplacement des traverses qui réunissaient les pieds. Par emplacement
il n'est pas question ici de leur position intermédiaire entre un pied et un autre pied,
mais de la place qu'elles occupaient en hauteur. Cette place me parait devoir se fixer vers
le point milieu de la hauteur des pieds montants. L'emploi des traverses, dans les assem-
(i) Voyage du jeune Anacharsis, tom. III, pag. , l\ote 36.