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Revue archéologique — 7.1863

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Birch, Samuel: Sur un papyrus magique du musée britannique, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0131

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SUR UN PAPYRUS MAGIQUE. 123

sen neter, ou encens, dans le texte. Le prince Amenhetp, de la famille
de Totmès Ier de la dix-huitième dynastie, est représenté à Thèbes
offrant des canards et de l'encens au dieu Amen-Ra, et les légendes
expliquent cette scène par « l'offrande des mets divins et de l'en-
cens au dieu Amen-Ra » ou par « présentation des encensoirs (akhu)
de parfum (anti) de l'encens au dieu Amen-Ra (1). » Ce qui rend
plus sûr le sens de parfum, c'est le texte d'une inscription funéraire
d'un Amenhetp qui était officier de la cour de Totmès V, dans lequel
sont énumérés les bienfaits ordinaires conférés par les dieux aux
âmes heureuses : « être lumineux dans le ciel comme le soleil, être
puissant sur la terre comme Seb, être justifié dans l'Hades comme
Osiris et respirer des parfums (2). » Il n'y a que peu de choses qu'on
puisse respirer comme l'encens, les parfums ou l'air, et il s'ensuit
nécessairement que le mot anti doit être le parfum, la vapeur em-
baumée de l'encens. Malheureusement son synonyme a disparu de
la langue copte.

Le dieu Baba qui est mentionné dans la deuxième ligne de notre
papyrus est Typhon; ce nom était, suivant Plutarque, un des noms
de ce dieu. On parle de lui dans les dix-septième et quatre-vingt-
treizième chapitres du Rituel (3). Le gardien de la porte de l'Occi-
dent ou Baba est son nom dans le même sens que donne Plutar-
que (4), parce que c'est lui qui veille sur cette région de l'Occident,
qui mange les corps et vomit les cœurs des morts, qu'il empêche
d'échapper à sa garde. Le sang qui tombe du nez de ce démon est

changé en cèdres, ce qui donne la clef du mot p*^"""-*- sifi qui,

comme production de cet arbre, est ou la térébenthine, ou l'huile
de cèdre, le xeSplov dont on se servait pour embaumer les morts.
Ou ne peut pas en établir l'identité avec le seft, dans lequel j'ai cru
trouver le bitumen, asphalte de Judée ou du lac Asphaltite; mais
vraisemblablement c'est la même substance.
Dans les métamorphoses opérées, après la sixième ligne se présente

la solution du mot ô qui a longtemps résisté aux efforts des

A*vwA A S S S

égyptologues. M. Ghabas (5) y a reconnu l'expression d'une substance

(1) Lepsius, Denkm., III., 9, c. d.

(2) Sharpe, Eg. Inscr., pl. 93, 1. 2.

(3) Lepsius, Todt., taf. x, c. 17, 1. 17. Voyez la traduction de M. de Rougé, Revue
archéologique.

Suivant Manéthon, Plutarque, Delsid., I, c. ^9, p. 374, aÙTOvxèv ïu^wva Rsêwva
(5) Pap. Harris, p. 170, 172, 222.
 
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