122 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.
Les mots les plus importants dans cette section sont :
ahai, Pa§e ^' (< erreur5 manque, tort. » On
trouve dans le Rituel : « Ils effacent ses péchés, aha, ses torts. L'Osiris
a effacé son péché, tu dissipes, tu effaces leurs péchés (1). »
Dans la deuxième ligne se trouve le mot i II j ZV ask, c'est le
mot copte CUGK tardare, morari, accompagné du déterminatif de
deux jambes tournées en sens inverse. Sur la stèle de Bak-aa publiée
dans les inscriptions égyptiennes de M. Sharpe, on lit : « On ne fait
pas de délai dans la région de leurs nils (2). »
Le verbe qui désigne l'action du ciel (Nu) paraît un peu obscur;
néanmoins il faut le regarder comme le mot knau, « paresseux,
lent, » et le sens doit être le même, car le cours du ciel avait été re-
tardé, de même que la lune avait été arrêtée.
Dans la deuxième page, lig. I, est nommé un liquide qui a été
produit par le feu; ce liquide s'appelle ')m\ | ^ shethu; il rap-
pelle le mot copte çycUT fermentum, mais je dois avouer que la
traduction précise a échappé à mes recherches. Il y a aussi dans la
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troisième ligne le mot %v ||| an-ti; il se retrouve
dans la formule hiéroglyphique de la préparation des choses consa-
crées à la force magique. On rencontre ce mot dans divers passages
du Rituel funéraire. Dans le quarantième chapitre le défunt dit : « Je
suis seigneur de ta bouche, ton anti recule (3) ; » dans le quatre-vingt-
dix-neuvième on dit : « Les profanes ne mangent pas mes chairs, mon
pain vient de la terre de Tu, mes liqueurs de la région Tep. Ma
nourriture est le pain de froment et l'orge, ma nourriture c'est anti
dont sont revêtues les âmes, ma nourriture c'est la vie, ma nourri-
ture provient du soleil dans toutes les transformations que je veux
faire (4). » Dans le cent quarante-neuvième chapitre, le défunt
s'adresse au gardien d'une demeure : « Je suis l'épervier, dieu du
temps, j'ai préparé le parfum {anti), il a été cuit par moi clans l'en-
cens brûlant (5). » En effet, ce mot accompagne toujours celui de
(1) Lepsius, Todt., taf, liii, 130, 1. 11. Voyez Brugsch, Mon. d'Egypte, pl. III.
(2) Pl. I, 1. 3.
(3) Lepsius, Todt., taf. xiii, c. frO, 1. 2.
(4) Lepsius, Todt., taf. xxxiii, c. 99,1. 31-32.
(5) Lepsius, Todt., taf. lxxii, 149, 40-41.
Les mots les plus importants dans cette section sont :
ahai, Pa§e ^' (< erreur5 manque, tort. » On
trouve dans le Rituel : « Ils effacent ses péchés, aha, ses torts. L'Osiris
a effacé son péché, tu dissipes, tu effaces leurs péchés (1). »
Dans la deuxième ligne se trouve le mot i II j ZV ask, c'est le
mot copte CUGK tardare, morari, accompagné du déterminatif de
deux jambes tournées en sens inverse. Sur la stèle de Bak-aa publiée
dans les inscriptions égyptiennes de M. Sharpe, on lit : « On ne fait
pas de délai dans la région de leurs nils (2). »
Le verbe qui désigne l'action du ciel (Nu) paraît un peu obscur;
néanmoins il faut le regarder comme le mot knau, « paresseux,
lent, » et le sens doit être le même, car le cours du ciel avait été re-
tardé, de même que la lune avait été arrêtée.
Dans la deuxième page, lig. I, est nommé un liquide qui a été
produit par le feu; ce liquide s'appelle ')m\ | ^ shethu; il rap-
pelle le mot copte çycUT fermentum, mais je dois avouer que la
traduction précise a échappé à mes recherches. Il y a aussi dans la
0
troisième ligne le mot %v ||| an-ti; il se retrouve
dans la formule hiéroglyphique de la préparation des choses consa-
crées à la force magique. On rencontre ce mot dans divers passages
du Rituel funéraire. Dans le quarantième chapitre le défunt dit : « Je
suis seigneur de ta bouche, ton anti recule (3) ; » dans le quatre-vingt-
dix-neuvième on dit : « Les profanes ne mangent pas mes chairs, mon
pain vient de la terre de Tu, mes liqueurs de la région Tep. Ma
nourriture est le pain de froment et l'orge, ma nourriture c'est anti
dont sont revêtues les âmes, ma nourriture c'est la vie, ma nourri-
ture provient du soleil dans toutes les transformations que je veux
faire (4). » Dans le cent quarante-neuvième chapitre, le défunt
s'adresse au gardien d'une demeure : « Je suis l'épervier, dieu du
temps, j'ai préparé le parfum {anti), il a été cuit par moi clans l'en-
cens brûlant (5). » En effet, ce mot accompagne toujours celui de
(1) Lepsius, Todt., taf, liii, 130, 1. 11. Voyez Brugsch, Mon. d'Egypte, pl. III.
(2) Pl. I, 1. 3.
(3) Lepsius, Todt., taf. xiii, c. frO, 1. 2.
(4) Lepsius, Todt., taf. xxxiii, c. 99,1. 31-32.
(5) Lepsius, Todt., taf. lxxii, 149, 40-41.