DEUX VILLES DES ÉVANGILES
BETH-SAYDA ET CAPI1ARNA0UM
Il est une question de géographie comparée qui mérite toute l'at-
tention des archéologues chrétiens; c'est celle du véritable site de
Capharnaoum et de Beth-Sayda, si fréquemment citées dans les
Évangiles. Je vais m'efforcer de la résoudre.
Le nom même de Beth-Sayda ou Beth-Saydoun, la maison de la
pêche, suffirait à lui seul pour démontrer que la bourgade ainsi
nommée dans les Évangiles devait être au bord du lac de Genneza-
reth ou mer de Galilée. Il devait donc a priori mettre en garde
contre l'identification d'une ruine située dans l'intérieur des terres,
et à plus d'une lieue du lac, avec la maison des pêcheurs, ou Beth-
Sayda de l'Évangile; c'est malheureusement ce qui n'a pas eu lieu,
ainsi qu'on va le voir.
Lorsqu'en quittant Thabarieh (Tibériade) on chemine vers le nord,
en côtoyant la rive occidentale du lac de Gennezareth, on arrive, après
une heure et demie de marche, à un misérable hameau au milieu
duquel se montrent quelques ruines antiques. Ce hameau c'est El-
Medjdel ou la forteresse, la Magdala de l'Évangile, lieu de naissance
de Marie la Magdalène.
Il est facile de démontrer, à l'aide des saintes Écritures, que la
Magdala de saint Mathieu et la Dalmanoutha de saint Marc sont
une seule et même localité, puisque dans leur récit les deux évangé-
listes font partir le Christ, l'un de Dalmanoutha et l'autre de Mag-
dala pour traverser le lac, se rendre sur l'autre rive (ek to rapav) et
gagner ensuite Césarée de Philippe, aujourd'hui Banias.
Au delà d'El-Medjdel commence immédiatement une petite plaine
bien arrosée, bien fertile, et dont l'aspect est charmant.
Cette plaine, qui se nomme aujourd'hui El-Rhoueyr, le petit Rhor,
le petit marais, c'est la plaine que Josèphe décrit sous le nom de
Gennesar {Bell. Jud., III, x, 8), en insérant dans sa description la
BETH-SAYDA ET CAPI1ARNA0UM
Il est une question de géographie comparée qui mérite toute l'at-
tention des archéologues chrétiens; c'est celle du véritable site de
Capharnaoum et de Beth-Sayda, si fréquemment citées dans les
Évangiles. Je vais m'efforcer de la résoudre.
Le nom même de Beth-Sayda ou Beth-Saydoun, la maison de la
pêche, suffirait à lui seul pour démontrer que la bourgade ainsi
nommée dans les Évangiles devait être au bord du lac de Genneza-
reth ou mer de Galilée. Il devait donc a priori mettre en garde
contre l'identification d'une ruine située dans l'intérieur des terres,
et à plus d'une lieue du lac, avec la maison des pêcheurs, ou Beth-
Sayda de l'Évangile; c'est malheureusement ce qui n'a pas eu lieu,
ainsi qu'on va le voir.
Lorsqu'en quittant Thabarieh (Tibériade) on chemine vers le nord,
en côtoyant la rive occidentale du lac de Gennezareth, on arrive, après
une heure et demie de marche, à un misérable hameau au milieu
duquel se montrent quelques ruines antiques. Ce hameau c'est El-
Medjdel ou la forteresse, la Magdala de l'Évangile, lieu de naissance
de Marie la Magdalène.
Il est facile de démontrer, à l'aide des saintes Écritures, que la
Magdala de saint Mathieu et la Dalmanoutha de saint Marc sont
une seule et même localité, puisque dans leur récit les deux évangé-
listes font partir le Christ, l'un de Dalmanoutha et l'autre de Mag-
dala pour traverser le lac, se rendre sur l'autre rive (ek to rapav) et
gagner ensuite Césarée de Philippe, aujourd'hui Banias.
Au delà d'El-Medjdel commence immédiatement une petite plaine
bien arrosée, bien fertile, et dont l'aspect est charmant.
Cette plaine, qui se nomme aujourd'hui El-Rhoueyr, le petit Rhor,
le petit marais, c'est la plaine que Josèphe décrit sous le nom de
Gennesar {Bell. Jud., III, x, 8), en insérant dans sa description la