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Revue archéologique — 7.1863

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Ricard, Adolphe; Montgravier, A. de: Murviel - Ruines d'un oppidum des volces arécomiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22427#0154

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146 revue archéologique.

intervalles, d'étudier, en un mot, cet ensemble assez vaste de fortifi-
cation primitive, dans une localité peu connue jusqu'à ce jour, où
l'on a le rare bonheur de la trouver à peu près intacte clans quelques
parties : cette tâche, à laquelle nous nous sommes livrés avec ardeur,
quoique bien avancée aujourd'hui, n'est cependant pas encore tout
à fait remplie : elle nous a pourtant donné déjà la conviction que
l'enfance de l'art avait été ici accompagnée d'une remarquable intel-
ligence dans l'application de la défense au terrain ainsi que dans
l'emploi et la disposition des matériaux, et le dernier résultat de nos
recherches, celui auquel nous attachons le plus d'importance, sera,
nous l'espérons, de nous permettre d'asseoir un jugement définitif
sur l'âge relatif de ces diverses enceintes et sur l'origine qu'on doit
leur attribuer.

coup d'oeil d'ensemble sur les ruines.

Le terrain qu'elles occupent offre deux parties très-destinctes :
1° Un plateau à pentes très-roides de tous côtés et d'une altitude de
cent soixante-treize mètres au-dessus du niveau de la mer : c'est l'a-
cropole; 2° un vaste espace comprenant les surfaces de prolongement
des pentes du plateau qui s'adoucissent sur les faces du Nord, de
l'Est et du Sud : c'est la ville. Le plateau a porté clans le moyen âge
le nom de Castelas de Hautemure et retient encore de nos jours celui
de Castelas (planche IV) : il est en partie inculte; la ville, occupée
tout entière par les cultures des habitants de Murviel, conserve
dans les appellations des divers tènements qui la subdivisent des
noms empruntés à l'antiquité celtique ou romaine: tels sont ceux de
l'Ardenne, Hisparas, Champ du For, San Julia; les périmètres réunis
du Castelas et de la ville embrassent une série continue de lignes
courbes ou brisées de deux kilomètres environ, c'est-à-dire d'une
longueur à peu près égale à l'étendue de l'enceinte du Montpellier
du moyen âge; situé sur l'un des derniers contre-forts des Cévennes
vers le littoral méditerranéen et commandant plusieurs gorges au
débouché des montagnes, ainsi qu'un vieux chemin qui prend la
direction de Lodève en passant sous les murs antiques, cet oppidum,
dont l'assiette naturelle et l'aspect militaire sont encore remarqua-
bles de nos jours, dut sans doute sa création, dans des temps reculés
dont il serait téméraire de fixer la limite, à des conditions politiques
et stratégiques qui n'existent plus, mais auxquelles avaient à satis-
faire soit les indigènes dans leurs relations de tribu à tribu, soit les
 
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