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REVUE ARCHEOLOGIQUE.
que la généalogie de S‘es‘onk I s’établit ainsi d’après la stèle
(n° 2846) du Sérapéum :
Le père divin, le grand chef, S‘es‘onk = Meh-t-en-usex~t, fdle de roi.
1
Le père divin, le grand chef, Namrut = Tentespeh, mère divine.
I
Le roi, S‘es‘onk = Kerama-t.
ment, porte le titre de "j
La grand’mère de S'es'-onk I était donc fille de roi : c’est très-
probablement la princesse du même nom qui, sur un autre monu-
1 (1); ce titre était sans doute
passé par alliance des derniers grands prêtres thébains à la famille
Tanite (xxie dyn.), qui avait conservé le sacerdoce de Thèbes clans
la ligne des princesses : aussi voyons-nous un peu plus tard S* les‘onk I
épouser à son tour une princesse Keramat merimut (2), qui possédait
“^3 Avwvvv\
elle en compose son premier car-
encore le titre de
touche : or, on lui a accordé sur les monuments des honneurs parti-
culiers, qui indiquent bien que les droits à la couronne étaient de
son côté : ainsi elle a le double cartouche et les titres (3) ;
« maîtresse des deux mondes (l’Égypte), dame des diadèmes. » Ici
encore le sacerdoce féminin d’Amon accompagne évidemment les
droits héréditaires de la ligne thébaine, que S^s'-onk avait eu soin
de réunir aux siens par un mariage; ce prince pouvait d’ailleurs se
rattacher déjà à la famille des grands prêtres usurpateurs par sa
grand’mère, la fille de roi, Meh-t-m-usexf, de laquelle provient sans
doute son premier droit à la couronne.
A l’origine de la dynastie éthiopienne, on rencontre de nou-
A
veau une princesse portant le titre de , c’est Amnaritis,
^ p J (4), fille du
roi Kas‘ato. Les droits de cette prin-
cesse à la souveraineté de l’Égypte sont bien constatés par ses litres
et sou double cartouche; mais quelle était l’origine de ces droits?
(1) Lepsius, Kœnigsb., n°574. — (2) Id, n° 575.
(3) Sur la stèle du Sérapéum, Kerama-t porte seulement le titre de
ter mut, divine mère, parce qu’elle est introduite comme mère du roi Osorchon.
(h) Lepsius, Kœnigsb., n°G17.
ne-
REVUE ARCHEOLOGIQUE.
que la généalogie de S‘es‘onk I s’établit ainsi d’après la stèle
(n° 2846) du Sérapéum :
Le père divin, le grand chef, S‘es‘onk = Meh-t-en-usex~t, fdle de roi.
1
Le père divin, le grand chef, Namrut = Tentespeh, mère divine.
I
Le roi, S‘es‘onk = Kerama-t.
ment, porte le titre de "j
La grand’mère de S'es'-onk I était donc fille de roi : c’est très-
probablement la princesse du même nom qui, sur un autre monu-
1 (1); ce titre était sans doute
passé par alliance des derniers grands prêtres thébains à la famille
Tanite (xxie dyn.), qui avait conservé le sacerdoce de Thèbes clans
la ligne des princesses : aussi voyons-nous un peu plus tard S* les‘onk I
épouser à son tour une princesse Keramat merimut (2), qui possédait
“^3 Avwvvv\
elle en compose son premier car-
encore le titre de
touche : or, on lui a accordé sur les monuments des honneurs parti-
culiers, qui indiquent bien que les droits à la couronne étaient de
son côté : ainsi elle a le double cartouche et les titres (3) ;
« maîtresse des deux mondes (l’Égypte), dame des diadèmes. » Ici
encore le sacerdoce féminin d’Amon accompagne évidemment les
droits héréditaires de la ligne thébaine, que S^s'-onk avait eu soin
de réunir aux siens par un mariage; ce prince pouvait d’ailleurs se
rattacher déjà à la famille des grands prêtres usurpateurs par sa
grand’mère, la fille de roi, Meh-t-m-usexf, de laquelle provient sans
doute son premier droit à la couronne.
A l’origine de la dynastie éthiopienne, on rencontre de nou-
A
veau une princesse portant le titre de , c’est Amnaritis,
^ p J (4), fille du
roi Kas‘ato. Les droits de cette prin-
cesse à la souveraineté de l’Égypte sont bien constatés par ses litres
et sou double cartouche; mais quelle était l’origine de ces droits?
(1) Lepsius, Kœnigsb., n°574. — (2) Id, n° 575.
(3) Sur la stèle du Sérapéum, Kerama-t porte seulement le titre de
ter mut, divine mère, parce qu’elle est introduite comme mère du roi Osorchon.
(h) Lepsius, Kœnigsb., n°G17.
ne-