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Revue archéologique — 12.1865

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Miller, Emmanuel: Bas-reliefs archaïques: découverts dans l'ile de Thasos (inédits)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0443

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BAS-RELIEFS ARCHAÏQUES.

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Ion Citharède suivi d’une Muse qui étend les bras au-dessus de la
tête du dieu. Elle porte une tunique talaire finement plissée; sa
chevelure est retenue par un diadème en perles représentées par un
grénetis en métal. A droite, trois Muses tournées du côté de la niche;
même costume et mêmes ornements. Au-dessus de la niche une in-
scription grecque archaïque, et en ancien dialecte ionique de deux
lignes et demie. Sur le bandeau supérieur une autre inscription en
grandes lettres et datant de l’époque romaine. Le bas-relief de gau-
che représente trois Muses pareilles aux précédentes et marchant à
la suite d’Apollon. Deux d’entre elles ont de longs cheveux descen-
dant sur leurs épaules. Pas d’inscription. Sur le bas-relief de droite
on reconnaît Mercure suivi d’une Muse. Mercure, barbu, porte une
chlamyde, qui au point d’attache sur l’épaule droite offre la marque
d’une fibule métallique, et est coiffé du pileum; sur la chlamyde les
traces de son caducée, qui paraît avoir été en métal. Il se dirige vers
la niche, c’est-à-dire du côté d’Apollon. Sa jambe droite est en avant,
le talon n’étant pas encore posé ; le bras droit est étendu. Au-dessous
et sur un petit bandeau une inscription grecque archaïque, de la même
époque, mais d’une main différente que celle du grand bas-relief.

Ainsi la représentation du monument entier se compose de dix
personnages : Apollon, huit Muses (1) et Mercure. Essayons mainte-
nant d’aborder le déchiffrement des inscriptions. Commençons par la
plus importante, celle du grand bas-relief.

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E N A M C il PU 111P ü 2 E P A E N ü 1N il V 0 K M 12 il Y A E X il l P £1 N

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Ce que je lirais ainsi :

y.. ,
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Nufxcp^criv xà'icdXXcovi Nup/paysTT] OrjXu xat apcrsv âptêoXvj 7tpocÉpO£V où ôépuç

oiiSk )(OÏpov • ou irammÇeTai.

C’est-à-dire :

« Il n’est pas permis, en sus des préludes, de sacrifier aux Nym-
phes et à Apollon Nymphagète, un mâle et une femelle (par exemple)
une brebis et un porc. On ne chante point de Péan. »

Cherchons maintenant à justifier cette traduction. Avant tout, je

(l) Les Muses se montrent au nombre de huit dans la fameuse série des peintures
trouvées à Herculanum. Antichità di Ercolano, Pitture, II, tav. i-ix. Voyez aussi
M. de Witte, Elit, des mon. cer., t. II, p. 256.
 
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