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Revue archéologique — 12.1865

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Miller, Emmanuel: Sur une inscription grecque en vers: découverte à Salonique
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https://doi.org/10.11588/diglit.24254#0072

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68 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

dans la Thessalie, mois qui correspondait à novembre-décembre,
nous reporte à une autre époque de l’année. Il y a là un petit pro-
blème historique dont je laisse la solution à de plus habiles.

La lecture que je propose ne présentant aucune difficulté, je ne
chercherai pas à la justifier : tout au plus permet-elle quelques rap
prochements philologiques.

Les noms propres Numénius et Coenus sont très-connus. Le dernier
était porté par le fils de Caranus, roi de Macédoine. C’était aussi le
nom d’un des chefs de l’armée d’Alexandre.

V. 1. L’épithète xXutotoçoç est spécialement appliquée à Apollon.
Le Thésaurus ne cite qu’llomère; Nonnus l’a aussi employée dans
ses Dionysiaques (1, 501) : Moïïvov l'a xXutotoçov. Sur la forme ren-
versée to^oxXutoç on peut voir le Thésaurus. Citons encore une inscrip-
tion de Corfou (C. I, n. 1886) où on lit :

£xraxat£ixo<7iET0uç 7tVEU|j.a XmoVTa j3(ou
icnropa 7rai§Eta<;, TOZO KAYTON,

vers que l’on peut comparer avec les deux premiers de notre in-
scription. Puis cette autre de Salonique (Ib. n. 1988) :

aXX’ lÔavov TptaxovTasrrçç ptoxou géipa [Xjetyaç.

Y. 3. Sur le surnom de «boTëoç (Phœbus), sans cesse donné à Apol-
lon, voy. A. Maury, Hist. des relig. de la Grèce antique, t. I, p. 150.

V. 4. nav§7)(/.oç Ouata est une expression employée par Symmaque
dans sa traduction d’un passage du livre de Samuel (1, 20, 29). La
restitution I^téXouv Ouci'aç n’a pas besoin de justification. Lucien a dit
{de Dea Syria, c. 44) : 0Y2IAI xat lopTal tà xacvw 0em ’EUETE-
AOYNTO. Quant à 0Y21A2 pour 0Y2IA2, celte erreur repose sur la
confusion perpétuelle des deux lettres O et 0. Le petit trait ou point
intérieur servant à désigner cette lettre étant très-peu apparent sur
les marbres, elle a été prise très-souvent pour un 0. La réciproque
est plus rare. Yoici un nouvel exemple de la première confusion :

Dans un catalogue de mystes, donné par une inscription de Samo-
thrace, je lis (C. I, n. 2160, 14) : BI0Y2 ÀE0NTIA02; ce que
M. Bœckh restitue Btoüç AeovtiSoç. Le nom propre Btoüç est détes-
table et les lexiques onomatologiques ont bien fait de ne pas l’ad-
mettre. Il faut sans aucun doute lire BI0Y2 c’est-à-dire Bi'Ouç. Ce
dernier nom est très-connu; il était d’ailleurs usité dans l’île de
Samothrace, comme le prouve une inscription inédite que je ne lar-
derai pas à publier.

E. Miller.
 
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