DOI issue:
Juillet
DOI article:Maury, Alfred: Des monuments de la Russie connus sous le nom de Tumulus tchoudes
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.25490#0045
LES TUMULUS TCHOUDES. 37
M. Eichwald en décrire brièvement ptusieurs; je conserverai i'ordre
adopté dans sa notice par ie savant voyageur.
N° i. Une sorte de tasse plate ou de soucoupe en cuivre, de
douze centimètres et demi de diamètre, et d'un peu plus d'un demi
centimètre de hauteur. Au fond intérieur de ce petit vase sont re-
présentés six rennes qui ne semblent pas appartenir à l'espèce
actuetle de la Sibérie, car ils ont les jambes plus hautes, les bois
plus ramifiés, plus minces et plus longs, et les yeux plus saillants.
N° 2. — Une plaque en cuivre, sur laquelle est figuré en relief un
individu nu, coiffé d'un bonnet pointu, tenant de la main droite
élevée une épée, et ayant prés de lui, de chaque côté, un chien.
N° 3. — Une statuette en cuivre, haute de douze centimètres, re-
présentant un homme coiffé du même bonnet pointu figuré dans le
bas-relief précédent. On peut, à l'inspection de la partie postérieure
de cette figurine, reconnaître que sa coiffure constituait une sorte de
capuchon ou de capeline redescendant en pointe arrondie sur le dos
de façon à cacher le derrière du cou. Le personnage porte en collier
un large anneau au-dessous duquel pendent de chaque côté deux
objets dont il est difficile de déterminer la nature et qui peuvent être
soit une peau d'animal, soit quelque image, soit des pièces de vête-
ment; plus bas s'étend sur la poitrine une plaque de bois ou d'étoffe
rappelant assez par sa disposition les plaques de fer-blanc ou
en usage, comme bijoux, chez les Esthoniens, et qui se suspen-
dent pareillement sur la poitrine. L'emploi de ces plaques pecto-
rales en bois a certainement été fort répandu chez les anciennes
populations de la Sibérie; le Musée de l'Ermitage en possède plu-
sieurs, qui furent découvertes dans les mogily de l'Altaï. La statuette
porte en outre un tablier, qui représente vraisemblablement un
tablier en peau de renne dont le poil est tourné à l'extérieur ; la main
gauche tient un marteau qui, par sa forme sphérique aplatie, se
reconnaît pour un instrument en pierre du genre de ceux qui ont été
décrits plus haut; de la droite, la figure lève un poignard à deux
tranchants ayant à la pointe un objet d'une forme mal accusée,
peut-être la tète d'un animal. Les caractères du visage de cette sta-
tuette sont importants à étudier, parce qu'ds peuvent nous éclairer
sur la race à laquelle appartenait le peuple baptisé du nom de
Tchoudes. Les traits ont une ressemblance marquée avec ceux qui
apparaissent chez les ou figures de pierre dont il sera question
plus bas. Les yeux et la bouche offrent de plus grandes dimen-
sions qu'on ne l'observe d'ordinaire chez les Européens, et comme
les Mongols se distinguent par de petits yeux, c'est là un indice
M. Eichwald en décrire brièvement ptusieurs; je conserverai i'ordre
adopté dans sa notice par ie savant voyageur.
N° i. Une sorte de tasse plate ou de soucoupe en cuivre, de
douze centimètres et demi de diamètre, et d'un peu plus d'un demi
centimètre de hauteur. Au fond intérieur de ce petit vase sont re-
présentés six rennes qui ne semblent pas appartenir à l'espèce
actuetle de la Sibérie, car ils ont les jambes plus hautes, les bois
plus ramifiés, plus minces et plus longs, et les yeux plus saillants.
N° 2. — Une plaque en cuivre, sur laquelle est figuré en relief un
individu nu, coiffé d'un bonnet pointu, tenant de la main droite
élevée une épée, et ayant prés de lui, de chaque côté, un chien.
N° 3. — Une statuette en cuivre, haute de douze centimètres, re-
présentant un homme coiffé du même bonnet pointu figuré dans le
bas-relief précédent. On peut, à l'inspection de la partie postérieure
de cette figurine, reconnaître que sa coiffure constituait une sorte de
capuchon ou de capeline redescendant en pointe arrondie sur le dos
de façon à cacher le derrière du cou. Le personnage porte en collier
un large anneau au-dessous duquel pendent de chaque côté deux
objets dont il est difficile de déterminer la nature et qui peuvent être
soit une peau d'animal, soit quelque image, soit des pièces de vête-
ment; plus bas s'étend sur la poitrine une plaque de bois ou d'étoffe
rappelant assez par sa disposition les plaques de fer-blanc ou
en usage, comme bijoux, chez les Esthoniens, et qui se suspen-
dent pareillement sur la poitrine. L'emploi de ces plaques pecto-
rales en bois a certainement été fort répandu chez les anciennes
populations de la Sibérie; le Musée de l'Ermitage en possède plu-
sieurs, qui furent découvertes dans les mogily de l'Altaï. La statuette
porte en outre un tablier, qui représente vraisemblablement un
tablier en peau de renne dont le poil est tourné à l'extérieur ; la main
gauche tient un marteau qui, par sa forme sphérique aplatie, se
reconnaît pour un instrument en pierre du genre de ceux qui ont été
décrits plus haut; de la droite, la figure lève un poignard à deux
tranchants ayant à la pointe un objet d'une forme mal accusée,
peut-être la tète d'un animal. Les caractères du visage de cette sta-
tuette sont importants à étudier, parce qu'ds peuvent nous éclairer
sur la race à laquelle appartenait le peuple baptisé du nom de
Tchoudes. Les traits ont une ressemblance marquée avec ceux qui
apparaissent chez les ou figures de pierre dont il sera question
plus bas. Les yeux et la bouche offrent de plus grandes dimen-
sions qu'on ne l'observe d'ordinaire chez les Européens, et comme
les Mongols se distinguent par de petits yeux, c'est là un indice