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Revue de l'Afrique française — Paris, 5(Sixième Année).1887

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Nr. 25 (Mai 1887)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19134#0213
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nouvelles ét informations 1 '«

avides de se fixer dans noire belle Algérie, de nouveaux lots de
terre qui seront certainement enlevés avec le même entrain que
ceux qui viennent d'être vendus. Voilà, à notre avis, le meilleur
système de colonisation qu'on puisse employer.

Département de Constantine. — L'Akbar annonce qu'une ligne
ferrée de Djidjeli à Constantine va, sous peu, être mise a l'étude et
qu'une société financière en fait demander par M. Galiner, la con-
cession au Conseil général de Constantine. On espère que les travaux
pourraient être commencés avant deux ans.

Les criquets ont envahi le territoire de Batna; ils sont si nom-
breux qu'il sera bien difficile, malgré les mesures énergiques que
l'on prend pour leur destruction, de protéger Je pays contre leurs
ravages. Ils ont aussi fait leur apparition dans la région avoisinaiU
Bordj-bou-Arréridj, et, comme à Batna, leurs masses sont plus
considérables que les années précédentes. La plaine de la Medjana
a été bien éprouvée ces années dernières. Les mauvaises récoltes,
les tremblements de ferre, l'invasion des criquets, tels sont les
lléaux qui ont accablé ce malheureux pays, aussi la misère y est-
elle grande chez les colons.

Tunisie. — La mission topographique chargée par le ministre
de la Guerre de dresser la carte de la Tunisie va commencer ses
travaux par le levé de la région avoisinant la frontière algérienne
el la vallée de laMedjerda.

— Les travaux delà ligne deBôja-gare à la ville de Béja (12 kil.)
sont très activement poussés.

— Un ingénieur pour les travaux du port est arrivé à Tunis.
On se rappellera que le délai accordé à la Compagnie des Batignolles
pour répondre si elle accepte ou non la concession des travaux de ce
port aux conditions fixées par le gouvernement tunisien expire ces
jours-ci.

On travaille en ce moment à améliorer le port de Bizerle, afin
d'y créer un refuge pour les torpilleurs. On drague la passe actuelle
et on démolit une partie du pont de Bab-Tounis sur le canal. Elle
sera provisoirement remplacée par une passerelle mobile en char-
pente qui laissera ainsi pénétrer les torpilleurs dans le lac de
Bizerte, le plus beau porl fermé qui s'ouvre sur les rives de la
Méditerranée et où ils seront à l'abri île toute inquiétude.
 
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