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Ravaisson, Félix
Le monument de Myrrhine et les bas-reliefs funéraires des Grecs en général — Paris, 1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6639#0026
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— 19 —

table, il tient à la main une patère. Il en est de même de statues qu'on
trouve en Etrurie, soit debout, soit couchées sur des tombeaux ou
des urnes cinéraires. Or la patère est l'attribut qu'on mettait le plus
souvent à la main des dieux, non pas tant peut-être, ainsi qu'on l'a
dit, pour indiquer qu'ils reçoivent les libations que leur offrent leurs
adorateurs, que pour exprimer, comme on le faisait aussi en leur
mettant à la main un fruit ou une fleur, l'idée de la félicité (i).

Sur les bas-reliefs où le mort est à cheval, on voit souvent devant
lui un autel allumé.

Sur les bas-reliefs où le mort est à cheval ou à table, une patère,
une coupe ou un rhyton à la main, on voit souvent devant lui un ou
plusieurs personnages élevant la main droite, c'est-à-dire faisant le
geste par lequel les Grecs exprimaient l'adoration.

Les adorants, l'autel, la patère, le serpent autour d'un arbre, tous
ces attributs signifient évidemment divinisation. Sur tous les monu-
ments où ils se trouvent, soit en totalité, soit en partie, il est indubi-
table que le défunt est représenté dans la condition d'un héros ou
d'un dieu. Sur tous les monuments où ils ne se rencontrent point,
mais qui d'ailleurs sont tout semblables, on est autorisé à croire que le
sujet est le même, exprimé seulement d'une manière plus sommaire,
et comme en un langage plus concis.

Ajoutons que dans presque tous les bas-reliefs funéraires, les per-
sonnages sont placés sous le fronton d'une sorte de petit temple,
signe évident de consécration.

Sur un nombre assez considérable de monuments, tout pareils d'ail-
leurs à ceux qu'on reconnaît unanimement pour funèbres, le person-
nage principal est figuré sous les traits de tel ou tel dieu. On a voulu (2)
retrancher de la classe des monuments funéraires ces représentations
trop évidemment empreintes du caractère religieux, et en faire des
ex-voto ou offrandes à des dieux. C'est ce qu'on n'aurait pas fait peut-
être, si l'on avait rangé les monuments funéraires selon la méthode que

(i) Un grand nombre de stèles ont pour tout I (2) Letronne, Friedlânder, Welcker, Friedrichs,
ornement un serpent, une patère, ou une œnochoé. | M. Pervanoglu, etc.
 
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