TEMPLE DE PRIÈNE. 7
est vraisemblablement trop basse de plusieurs années. Les proportions
de la colonne, les dimensions de l'entre-colonnement, le galbe du chapiteau
et de la base du temple de Priène dénotent une époque antérieure : il faut
donc faire remonter le commencement de la construction de ce dernier
temple jusque bien près de 350, et le regarder comme à peu près contem-
porain du Mausolée d'Halicarnasse, élevé de 353 à 349.
L'architecte du temple de Priène est nommé quatre fois par Vitruve (1);
mais, dans ces divers passages, les manuscrits ne s'accordent pas sur l'or-
thographe de son nom.
Voici les variantes qu'ils donnent :
Codex Harleianus
Codex Gudianus.
Codex Leidensis
(ix° siècle)
(xi° siècle)
(xe siècle)
I, i, 12
Pythios
Pithios
Phythios
I, i, 15
Pythius
Pythius
Pithius
VII, préf. 12
Phyleos
Phileos
Phyleos
IV, m, 1
Pytheus
Pytheus
?(2)
De toutes ces leçons, M. Rose n'en admet aucune, et il adopte une forme,
Pytheos, qui n'est donnée par aucun des manuscrits collationnés par lui, et
dont il n'existe, dans l'onomastique grecque, que deux exemples, l'un sur
une monnaie de Smyrne et l'autre sur une monnaie de Colophon. Il me
paraît difficile de défendre cette correction, et je ne doute pas qu'il ne faille
s'en tenir à la lecture Pythios, textuellement donnée par l'Harleianus, dont
on trouve, dans ce manuscrit et les deux autres, quatre variantes insigni-
fiantes, Pythius, Pythios, Pythius, Phythios, et qui a l'avantage de nous
offrir un nom très fréquent.
Nous voyons, par la comparaison de ces divers passages, que Pythios
avait dû à la construction du temple de Priène une grande célébrité, et, qu'à
l'exemple d'un grand nombre d'architectes grecs, il avait exposé dans des
(1) Vitruve, éd. Rose, I, i, 12 : Ideoque de veteribus architectis Pytheos, qui Priena^
œdem Minervœ nobiliter est architectatus, ait in suis commentariis architectum omnibus
artibus et doctrinis plus oportere posse faeere quam qui singulas res suis industriis et exer-
citationibus ad summam claritatem perduxerunt. — Cf. ibid., 15. — Id., VII, préf. 12 :
Postea Silenus de symmetriis doricorum edidit volumen,.... de fano Minervœ quod est
Prienae ionicum Pytheos... —Id., IV, ni, 1 : Nonnulli antiqui architecti negaverunt dorieo
génère aedes sacras oportere fieri, quod mendosœ et disconvenientes in his symmetria»
eonfîciebantur. Itaque negavit Arcesius, item Pytheos, non minus Hermogenes.—V. Raoul-
Rochette, Lettre à M. Schorn, p. 381, n° 287.
(2) Pour le dernier passage, M. Rose n'indique pas la leçon du Leidensis.
est vraisemblablement trop basse de plusieurs années. Les proportions
de la colonne, les dimensions de l'entre-colonnement, le galbe du chapiteau
et de la base du temple de Priène dénotent une époque antérieure : il faut
donc faire remonter le commencement de la construction de ce dernier
temple jusque bien près de 350, et le regarder comme à peu près contem-
porain du Mausolée d'Halicarnasse, élevé de 353 à 349.
L'architecte du temple de Priène est nommé quatre fois par Vitruve (1);
mais, dans ces divers passages, les manuscrits ne s'accordent pas sur l'or-
thographe de son nom.
Voici les variantes qu'ils donnent :
Codex Harleianus
Codex Gudianus.
Codex Leidensis
(ix° siècle)
(xi° siècle)
(xe siècle)
I, i, 12
Pythios
Pithios
Phythios
I, i, 15
Pythius
Pythius
Pithius
VII, préf. 12
Phyleos
Phileos
Phyleos
IV, m, 1
Pytheus
Pytheus
?(2)
De toutes ces leçons, M. Rose n'en admet aucune, et il adopte une forme,
Pytheos, qui n'est donnée par aucun des manuscrits collationnés par lui, et
dont il n'existe, dans l'onomastique grecque, que deux exemples, l'un sur
une monnaie de Smyrne et l'autre sur une monnaie de Colophon. Il me
paraît difficile de défendre cette correction, et je ne doute pas qu'il ne faille
s'en tenir à la lecture Pythios, textuellement donnée par l'Harleianus, dont
on trouve, dans ce manuscrit et les deux autres, quatre variantes insigni-
fiantes, Pythius, Pythios, Pythius, Phythios, et qui a l'avantage de nous
offrir un nom très fréquent.
Nous voyons, par la comparaison de ces divers passages, que Pythios
avait dû à la construction du temple de Priène une grande célébrité, et, qu'à
l'exemple d'un grand nombre d'architectes grecs, il avait exposé dans des
(1) Vitruve, éd. Rose, I, i, 12 : Ideoque de veteribus architectis Pytheos, qui Priena^
œdem Minervœ nobiliter est architectatus, ait in suis commentariis architectum omnibus
artibus et doctrinis plus oportere posse faeere quam qui singulas res suis industriis et exer-
citationibus ad summam claritatem perduxerunt. — Cf. ibid., 15. — Id., VII, préf. 12 :
Postea Silenus de symmetriis doricorum edidit volumen,.... de fano Minervœ quod est
Prienae ionicum Pytheos... —Id., IV, ni, 1 : Nonnulli antiqui architecti negaverunt dorieo
génère aedes sacras oportere fieri, quod mendosœ et disconvenientes in his symmetria»
eonfîciebantur. Itaque negavit Arcesius, item Pytheos, non minus Hermogenes.—V. Raoul-
Rochette, Lettre à M. Schorn, p. 381, n° 287.
(2) Pour le dernier passage, M. Rose n'indique pas la leçon du Leidensis.