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https://doi.org/10.11588/diglit.944#0030
CHAPITRE II
LE TEMPLE D'APOLLON À DIDYMES
MÉMOIRE HISTORIQUE ET ARCHITECTURAL
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
Coup d'reil sur l'histoire de F architecture ionique en lonie.
Que l'architecture ionique ait pris naissance sur la côte d'Asie Mineure,
c'est ce que prouvent, et le nom qui lui a été donné par les Grecs, et la
tradition constante de l'antiquité, et tout ce qui nous est parvenu de rensei-
gnements sur les temples primitifs de Samos et d'Ephèse. Malheureuse-
ment ces renseignements se réduisent à un petit nombre de détails histo-
riques, et aux noms de quelques architectes (1) : les villes d'Asie Mineure
ont été si souvent renversées par les tremblements de terre ou saccagées
par l'ennemi qu'il n'existe même plus de ruines des édifices qui les déco-
raient à cette époque. De cette première période de l'art ionique, en lonie
même, nous n'avons d'autres monuments que quelques fragments mutilés
du premier Artémision d'Ephèse, fragments employés depuis comme maté-
riaux à la construction du second temple, après l'incendie d'Hérostratos,
et que M. R. Wood a retrouvés dans les soubassements de cet édifice. Aussi
est-ce seulement à Athènes que nous pouvons étudier l'architecture ionique,
l'architecture religieuse du moins (2), à ce moment de son histoire. Ses
(1) Dinocratès, Chersiphron et Metagènes pour Éphèse ; Rhœcos et Théodoros pour Samos.
(2) Le Kharmyléion de Kos, et surtout l'admirable monument de Xanthos, nous ont
conservé de beaux exemples de l'architecture funéraire en Asie Mineure au v° siècle.
T. il. i
LE TEMPLE D'APOLLON À DIDYMES
MÉMOIRE HISTORIQUE ET ARCHITECTURAL
NOTIONS PRÉLIMINAIRES
Coup d'reil sur l'histoire de F architecture ionique en lonie.
Que l'architecture ionique ait pris naissance sur la côte d'Asie Mineure,
c'est ce que prouvent, et le nom qui lui a été donné par les Grecs, et la
tradition constante de l'antiquité, et tout ce qui nous est parvenu de rensei-
gnements sur les temples primitifs de Samos et d'Ephèse. Malheureuse-
ment ces renseignements se réduisent à un petit nombre de détails histo-
riques, et aux noms de quelques architectes (1) : les villes d'Asie Mineure
ont été si souvent renversées par les tremblements de terre ou saccagées
par l'ennemi qu'il n'existe même plus de ruines des édifices qui les déco-
raient à cette époque. De cette première période de l'art ionique, en lonie
même, nous n'avons d'autres monuments que quelques fragments mutilés
du premier Artémision d'Ephèse, fragments employés depuis comme maté-
riaux à la construction du second temple, après l'incendie d'Hérostratos,
et que M. R. Wood a retrouvés dans les soubassements de cet édifice. Aussi
est-ce seulement à Athènes que nous pouvons étudier l'architecture ionique,
l'architecture religieuse du moins (2), à ce moment de son histoire. Ses
(1) Dinocratès, Chersiphron et Metagènes pour Éphèse ; Rhœcos et Théodoros pour Samos.
(2) Le Kharmyléion de Kos, et surtout l'admirable monument de Xanthos, nous ont
conservé de beaux exemples de l'architecture funéraire en Asie Mineure au v° siècle.
T. il. i