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Vayssettes, E.: Histoire de Constantine sous la domination turque: de 1517 à 1837
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.14821#0310
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vrai, des corsaises turcs, soutenus par d'autres corsaires
turcs ; mais sans mission spéciale de la part de la Tur-
quie, sans lien de vassalité qui les rattachât à la Porte.
Us opéraient comme forbans et pour leur compte per-
sonnel. Ce ne fut que plus tard, après la malheureuse
expédition de Hugo de Moncade contre Alger (fin d'août
1518), que Kheïr ed-Dine songea à faire hommage de sa
conquête au sultan de Constanlinople, qui l'accepta. Il
est donc fort étrange de trouver dans un acte public la
mention du renversement d'une puissance, à une époque
où cette puissance n'était pas encore officiellement re-
connue dans le pays.
En outre, comment expliquer la nécessité de constater
en 15Si8, par un acte de notoriété, un état des lieux qui
n'aurait pas remonté au delà d'une dizaine d'années, et
qui, dès lors, devait être connu de tous les contemporains?
Et surtout pourquoi spécifier que, parmi les témoins en-
tendus, les uns ont déposé par tradition et les autres
par observation directe? Car le texte dit: « Le témoi-
» gnage de ceux qui ont, par tradition ou par observa-
it lion directe, connaissance de l'exactitude de tous les
d faits précités, a été authentiquement constaté ici. »
N'est-ce pas évidemment une preuve que le fait de cette
dévastation doit être reporté bien au-delà d'une dizaine
d'années, et que si, parmi les personnes dont on invo-
quait la déposition, les plus âgées avaient été témoins
oculaires de l'ancienne prospérité du Hamma, les plus
jeunes ne la connaissaient que par ouï dire?
Il faudrait, dans ce cas, chercher la cause de cette dé-
vastation, non dans le renversement de la puissance
ottomane, dont la durée éphémère, si elle avait réelle-
vrai, des corsaises turcs, soutenus par d'autres corsaires
turcs ; mais sans mission spéciale de la part de la Tur-
quie, sans lien de vassalité qui les rattachât à la Porte.
Us opéraient comme forbans et pour leur compte per-
sonnel. Ce ne fut que plus tard, après la malheureuse
expédition de Hugo de Moncade contre Alger (fin d'août
1518), que Kheïr ed-Dine songea à faire hommage de sa
conquête au sultan de Constanlinople, qui l'accepta. Il
est donc fort étrange de trouver dans un acte public la
mention du renversement d'une puissance, à une époque
où cette puissance n'était pas encore officiellement re-
connue dans le pays.
En outre, comment expliquer la nécessité de constater
en 15Si8, par un acte de notoriété, un état des lieux qui
n'aurait pas remonté au delà d'une dizaine d'années, et
qui, dès lors, devait être connu de tous les contemporains?
Et surtout pourquoi spécifier que, parmi les témoins en-
tendus, les uns ont déposé par tradition et les autres
par observation directe? Car le texte dit: « Le témoi-
» gnage de ceux qui ont, par tradition ou par observa-
it lion directe, connaissance de l'exactitude de tous les
d faits précités, a été authentiquement constaté ici. »
N'est-ce pas évidemment une preuve que le fait de cette
dévastation doit être reporté bien au-delà d'une dizaine
d'années, et que si, parmi les personnes dont on invo-
quait la déposition, les plus âgées avaient été témoins
oculaires de l'ancienne prospérité du Hamma, les plus
jeunes ne la connaissaient que par ouï dire?
Il faudrait, dans ce cas, chercher la cause de cette dé-
vastation, non dans le renversement de la puissance
ottomane, dont la durée éphémère, si elle avait réelle-