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Abd el-Kerim el-Fegoun, dont nous avons raconté pré-
cédemment la mission à Alger. Celui-ci mourut le 13
août 1580. Le fait de la révolte de Sidi Yahia est donc
postérieur à celle date. D'un autre côté, si nous consi-
dérons que Sidi Abd el-Kerim ben Mohammed el-Fegoun,
auquel nous empruntons ce récit, est né en janvier 1581,
et que lorsque le relieur Mohammed lui fit sa communi-
cation, Sidi Yahia ne s'élait point encore mis en révolte,
nous ne devons pas êlre très éloigné de la vérité en
plaçant cet événement vers l'année 1600 de notre ère.
Avant de clore ce seizième siècle, citons encore les
noms des principaux personnages qui, pendant cette
période de temps, se distinguèrent à un titre quelconque,
et dont les légendaires de Constantine nous ont conservé
le souvenir. Ce sont, oulre ceux dont il a été fait men-
tion précédemment :
Sidi Barkat ben Saïd, originaire de Mereraoua.—11 était
contemporain de Sidi Yahia el-Fegoun, et fut kadi de la
djemâa de Constantine. Il mourut au mois de choual de
l'an m (avril 1536, de J.-C).
Le cheikh Abou Abdallah Mohammed el-Altar. — C'était
un homme instruit, d'une profonde érudition, fort riche
et faisant un grand commerce. Les affaires de son né-
goce l'ayant appelé à Tunis, qui était encore le siège du
gouvernement dont relevait Constantine, il assista pen-
dant quelque temps aux leçons de l'imam de la grande
mosquée de cette ville, et s'y lit bien vile remarquer par
son mérite.
A Constantine il fut tout à la fois l'émule et l'ami du
cheikh el-Ouzzan. On raconte à ce sujet qu'un habitant
ayant soumis à ce dernier une question de droit et n'en
Abd el-Kerim el-Fegoun, dont nous avons raconté pré-
cédemment la mission à Alger. Celui-ci mourut le 13
août 1580. Le fait de la révolte de Sidi Yahia est donc
postérieur à celle date. D'un autre côté, si nous consi-
dérons que Sidi Abd el-Kerim ben Mohammed el-Fegoun,
auquel nous empruntons ce récit, est né en janvier 1581,
et que lorsque le relieur Mohammed lui fit sa communi-
cation, Sidi Yahia ne s'élait point encore mis en révolte,
nous ne devons pas êlre très éloigné de la vérité en
plaçant cet événement vers l'année 1600 de notre ère.
Avant de clore ce seizième siècle, citons encore les
noms des principaux personnages qui, pendant cette
période de temps, se distinguèrent à un titre quelconque,
et dont les légendaires de Constantine nous ont conservé
le souvenir. Ce sont, oulre ceux dont il a été fait men-
tion précédemment :
Sidi Barkat ben Saïd, originaire de Mereraoua.—11 était
contemporain de Sidi Yahia el-Fegoun, et fut kadi de la
djemâa de Constantine. Il mourut au mois de choual de
l'an m (avril 1536, de J.-C).
Le cheikh Abou Abdallah Mohammed el-Altar. — C'était
un homme instruit, d'une profonde érudition, fort riche
et faisant un grand commerce. Les affaires de son né-
goce l'ayant appelé à Tunis, qui était encore le siège du
gouvernement dont relevait Constantine, il assista pen-
dant quelque temps aux leçons de l'imam de la grande
mosquée de cette ville, et s'y lit bien vile remarquer par
son mérite.
A Constantine il fut tout à la fois l'émule et l'ami du
cheikh el-Ouzzan. On raconte à ce sujet qu'un habitant
ayant soumis à ce dernier une question de droit et n'en