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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,2=12.1868

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Féraud, Charles: Traduction Kitab el Adouani
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https://doi.org/10.11588/diglit.14822#0147
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— m —

poir. Déchirant ses vêlements, il ne cessait de s'écrier 0 !
mon fils, consolation de mon âme, c'est moi-même qui
t'ai assassiné !

Tous les assistants, cependant, supposaient que le meur-
trier ne pouvait être qu'El-Hadef, puisqu'il avait pris la
fuite.

La mère, inconsolable, poussait aussi des gémissemenls
plaintifs.

Cependant, lorsque la douleur de l'émir se fut calmée,
il déclara de nouveau qu'il était lui-même l'auteur du
crime. Ce n'est pas possible, lui objecta-t-on ?

Oui, c'est bien moi ; j'ai voulu nuire à El-Hadef, et
Dieu m'a puni en faisant retomber ma mauvaise action
sur mon propre sang. Allez à la recherche d'El-Hadef;
courez sur ses traces : si vous ne le ramenez, je vous
tranche la tête !

Ses gens cherchèrent partout, mais ne le découvrirent
point; et ils revinrent sur leurs pas désappointés et lar-
moyants. L'émir Hannachi tournait son chapelet dans ses
doigts, en répétant: 0 Dieu ! lu m'as puni en me privant
du même coup de mon enfant et de mon conseiller !

Quand à El-IIadef, il entra dans le Kef et alla se pré-
senter au kaïd de cette ville, en lui disant : Je viens ici
pour rester près de vous, car je sais me rendre utile en
donnant de bons conseils à ceux qui gouvernent les popu-
lations. — Sois le bienvenu, lui répondit celui-ci.

El-Hadef séjourna au Kef pendant six mois environ ;
mais, au bout de ce temps, il reconnut que cette ville
n'avait pas une importance proportionnée à son ambi-
tion, et il la quitta pour se rendre à Badja.

11 était là encore depuis six mois, quand son fds Bel-
 
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