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conséquence que rien ne serait restitué à Chabbi. Mais
les autres fractions, qui n'avaient pas été comprises dans
la répartition, disaient : Il faut que ce berger rende ce
qu'il a volé à son maître, ou autrement qu'il sorte de
notre pays avec les cliamelles : nous ne voulons pas nous
mêler de ses affaires. D'un autre côté, ceux qui avaient
mangé la viande des chamelles prétendaient n'avoir rien
à restituer. Les diverses fractions étaient si peu d'accord
sur le parti à prendre, qu'elles furent sur le point de se
battre entre elles.
Enfin, un homme de bon sens leur dit : 0 ! gens qui
avez perdu la tête, vous êtes comparables aux vaches ou
aux autruches. Dieu vous a troublé l'esprit et a jeté la
désunion parmi vous ; venez tous autour de moi, et écou-
lez mes conseils ?
On se rassembla pour l'écouler.
L'étranger qui s'est réfugié chez nous est cherif, leur
dit-il ; tâchez de vous entendre à son sujet. Voulez-vous,
ou non, le remettre entre les mains de son maître?
Bou-Diaf-ben-Amer-ez-Zaïdi se rendit alors auprès du
cheïkh Saoud et lui dit :
« 0 ! cheïkh béni de Dieu, je viens vous consulter.
Chabbi nous a envoyé un émissaire afin de nous réclamer
les chamelles qui lui ont été volées. Nous ne sommes pas
d'accord entre nous; nous ne savons s'il faut, ou non, les
rendre. Quel conseil nous donnez-vous?
Il convient, dit le cheïkh, que vous acceptiez d'avance
ma décision.
Nous acceptons, dit Bou-Diaf.
Alors envoyez chercher les Oulad-IIamed et les Beni-
Zaïd, vos cousins ; entendez-vous ensemble pour que la
conséquence que rien ne serait restitué à Chabbi. Mais
les autres fractions, qui n'avaient pas été comprises dans
la répartition, disaient : Il faut que ce berger rende ce
qu'il a volé à son maître, ou autrement qu'il sorte de
notre pays avec les cliamelles : nous ne voulons pas nous
mêler de ses affaires. D'un autre côté, ceux qui avaient
mangé la viande des chamelles prétendaient n'avoir rien
à restituer. Les diverses fractions étaient si peu d'accord
sur le parti à prendre, qu'elles furent sur le point de se
battre entre elles.
Enfin, un homme de bon sens leur dit : 0 ! gens qui
avez perdu la tête, vous êtes comparables aux vaches ou
aux autruches. Dieu vous a troublé l'esprit et a jeté la
désunion parmi vous ; venez tous autour de moi, et écou-
lez mes conseils ?
On se rassembla pour l'écouler.
L'étranger qui s'est réfugié chez nous est cherif, leur
dit-il ; tâchez de vous entendre à son sujet. Voulez-vous,
ou non, le remettre entre les mains de son maître?
Bou-Diaf-ben-Amer-ez-Zaïdi se rendit alors auprès du
cheïkh Saoud et lui dit :
« 0 ! cheïkh béni de Dieu, je viens vous consulter.
Chabbi nous a envoyé un émissaire afin de nous réclamer
les chamelles qui lui ont été volées. Nous ne sommes pas
d'accord entre nous; nous ne savons s'il faut, ou non, les
rendre. Quel conseil nous donnez-vous?
Il convient, dit le cheïkh, que vous acceptiez d'avance
ma décision.
Nous acceptons, dit Bou-Diaf.
Alors envoyez chercher les Oulad-IIamed et les Beni-
Zaïd, vos cousins ; entendez-vous ensemble pour que la