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Vayssettes, E.: Suite de l'histoire de Constantine sous la domination turque: deuxième période, de 1647 à 1792
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des charges, et exerça une certaine surveillance sur les
agents chargés de la perception.
Mais la guerre allait bientôt l'arracher aux soins du
gouvernement intérieur de la province, et le ramener
sur le chemin de Tunis, qu'il connaissait déjà pour
l'avoir parcouru en vainqueur.
Nous avons raconté précédemment comment, à la suite
de la prise de Kaïrouan par les troupes d'Ali Pacha,
commandées par son fils Younès, les enfants du malheu-
reux Hosseïn-ben-Ali avaient été contraints de chercher
un refuge, l'un à Constantine et les deux autres à Alger.
Par un revirement de politique assez commun dans les
étals où la volonté du souverain est tout, nous allons
voir ces mêmes armées qui, quelques mois auparavant,
avaient placé Ali Pacha sur le trône de Tunis, recevoir
l'ordre de marcher contre l'ancien protégé de la Régence,
pour faire prévaloir les prétentions de la famille rivale.
Pour cela, nous devons dire en peu de mots ce qui, dans
l'intervalle, s'était passé à Tunis.
Younès Bey, après avoir perdu la confiance de son
père, par suite des intrigues d'un frère rusé et ambi-
tieux, nommé Mohammed, avait levé l'étendard de la
révolte et s'était renfermé dans Tunis où, depuis le 24
avril 1752 jusqu'au 17 juin suivant, il soutint un siège
opiniâtre contre les assauts réitérés des troupes de son
père. Ce jour là, surpris par une attaque à laquelle l'ou-
verture de la brèche ne lui permettait pas de résister, il
monta à cheval avec ses effets les plus précieux et, suivi
de quelques amis, il prit la route de Constantine où il
trouva un asile.
La ruine du crédit immense dont jouissait Younès, et
agents chargés de la perception.
Mais la guerre allait bientôt l'arracher aux soins du
gouvernement intérieur de la province, et le ramener
sur le chemin de Tunis, qu'il connaissait déjà pour
l'avoir parcouru en vainqueur.
Nous avons raconté précédemment comment, à la suite
de la prise de Kaïrouan par les troupes d'Ali Pacha,
commandées par son fils Younès, les enfants du malheu-
reux Hosseïn-ben-Ali avaient été contraints de chercher
un refuge, l'un à Constantine et les deux autres à Alger.
Par un revirement de politique assez commun dans les
étals où la volonté du souverain est tout, nous allons
voir ces mêmes armées qui, quelques mois auparavant,
avaient placé Ali Pacha sur le trône de Tunis, recevoir
l'ordre de marcher contre l'ancien protégé de la Régence,
pour faire prévaloir les prétentions de la famille rivale.
Pour cela, nous devons dire en peu de mots ce qui, dans
l'intervalle, s'était passé à Tunis.
Younès Bey, après avoir perdu la confiance de son
père, par suite des intrigues d'un frère rusé et ambi-
tieux, nommé Mohammed, avait levé l'étendard de la
révolte et s'était renfermé dans Tunis où, depuis le 24
avril 1752 jusqu'au 17 juin suivant, il soutint un siège
opiniâtre contre les assauts réitérés des troupes de son
père. Ce jour là, surpris par une attaque à laquelle l'ou-
verture de la brèche ne lui permettait pas de résister, il
monta à cheval avec ses effets les plus précieux et, suivi
de quelques amis, il prit la route de Constantine où il
trouva un asile.
La ruine du crédit immense dont jouissait Younès, et