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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0036
Maissiat traçaient une autre route muletière entre Gigelli
et Setif, en passant par le Fedj-Tibaïren. Un pont amé-
ricain était jeté sur l'oued Missa, infranchissable, jus-
qu'alors, pendant toute la saison d'hiver.
Mais, ces voies de communication de la première époque
sont, aujourd'hui, insuffisantes, car Gigelli est appelé à
devenir un centre commercial encore plus important qu'il
ne l'était au moyen âge, lorsque des routes carrossables
le relieront à Constantine et à Setif; c'est par cette ligne
que s'écouleront les productions du fertile bassin du Fer-
djioua et des tribus kabiles de cette région, qui, par rela-
tions et habitudes traditionnelles, fréquentent le marché de
Gigelli. Espérons, pour le bien-être de cette localité, que
ces travaux s'exécuteront prochainement (1).
Les richesses naturelles que possède le pays consistent
en minerais de fer et de cuivre, en forêts de chênes-liége
et de chênes-zan, en mines de lignites, en pêcheries de
corail, en cire, en huiles et en grains, déjà très estimés
sur les marchés de France. Du reste, que dire d'une ville
qui, malgré l'absence de travaux publics, a pu, en 1864,
exporter des denrées pour une valeur de plus de deux
millions?
Dans son travail sur les ports de l'Algérie, M. Lieussou,
ingénieur de la marine, parle ainsi de Gigelli :
« Le port de Gigelli situé par 3°25 de longitude orien-
tale et 36°50 de latitude N., sur la côie algérienne, présente
un bassin demi-elliptique, d'une étendue de 50 heclares,
dont l'ouverture a 1,000 mètres de largeur et fait face au
(1) Le Conseil général de la province, dans sa session de 1869, a émis
le vœu qu'une somme de 200,000 fr. soit affectée à l'ouverture de la
route entière de Gigelli à Constantine.
et Setif, en passant par le Fedj-Tibaïren. Un pont amé-
ricain était jeté sur l'oued Missa, infranchissable, jus-
qu'alors, pendant toute la saison d'hiver.
Mais, ces voies de communication de la première époque
sont, aujourd'hui, insuffisantes, car Gigelli est appelé à
devenir un centre commercial encore plus important qu'il
ne l'était au moyen âge, lorsque des routes carrossables
le relieront à Constantine et à Setif; c'est par cette ligne
que s'écouleront les productions du fertile bassin du Fer-
djioua et des tribus kabiles de cette région, qui, par rela-
tions et habitudes traditionnelles, fréquentent le marché de
Gigelli. Espérons, pour le bien-être de cette localité, que
ces travaux s'exécuteront prochainement (1).
Les richesses naturelles que possède le pays consistent
en minerais de fer et de cuivre, en forêts de chênes-liége
et de chênes-zan, en mines de lignites, en pêcheries de
corail, en cire, en huiles et en grains, déjà très estimés
sur les marchés de France. Du reste, que dire d'une ville
qui, malgré l'absence de travaux publics, a pu, en 1864,
exporter des denrées pour une valeur de plus de deux
millions?
Dans son travail sur les ports de l'Algérie, M. Lieussou,
ingénieur de la marine, parle ainsi de Gigelli :
« Le port de Gigelli situé par 3°25 de longitude orien-
tale et 36°50 de latitude N., sur la côie algérienne, présente
un bassin demi-elliptique, d'une étendue de 50 heclares,
dont l'ouverture a 1,000 mètres de largeur et fait face au
(1) Le Conseil général de la province, dans sa session de 1869, a émis
le vœu qu'une somme de 200,000 fr. soit affectée à l'ouverture de la
route entière de Gigelli à Constantine.