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— 41 —

sortes de gambades fantastiques, en chantant et faisant
parler la poudre.

Si le nouveau ménage n'avait pas de maison, les amis
venaient encore à son aide, les uns coupant des perches
dans la forêt, ou pétrissant le torchis, les autres apportant
du dis (stipa lenacissima, espèce de graminée), ou des
écorces de liège destinées à couvrir la nouvelle habitation.

Dans le cas où une jeune fille demandée en mariage
était refusée pour une raison quelconque, il fallait, dès
que ce refus avait été prononcé, que sa famille veillât
avec la plus -grande vigilance autour de sa demeure, pour
prévenir les tentatives de l'amoureux repoussé. En effet,
si ce dernier persistait dans ses projets matrimoniaux,
il ne cessait d'épier le moment où les parents de la jeune
fille recherchée s'absenteraient de la chaumière. Dès que
cette occasion se présentait, il accourait avec quelques
amis, et si on leur en laissait le temps, ils égorgeaient
un chevreau sur le seuil de la porte de la maison. Le
sang de la bête ayant souillé le sol, le lien du zouadj"
el-djedi était valable; il fallait se soumettre à la coutume;
la jeune fille était déclarée fiancée, nul autre ne pouvait
l'épouser sans froisser le prétendant et les idées d'hon-
neur (jue se sont formées ces montagnards.

Dans quelques tribus, la nouvelle mariée, avant d'être
conduite clans la maison de son époux, est promenée dans
les villages voisins sur un mulet qu'escortent, en poussant
des cris et brûlant de la poudre, tous les patents et amis
conviés à la noce. Le maître de chaque maison devant
laquelle passe le cortège, présente à la mariée un tamis
plein de fèves, de noix ou de figues sèches. Celle-ci en
prend une poignée, la baise, puis la remet dans le tamis;
 
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