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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0068
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usages traditionnels sanctionnés par la pratique. Nous
allons parler de celles de la Kabilie orientale, consistant
aussi en coutumes pleines d'originalité, souvent même
grossières et barbares, mais qui ont cependant un côté
sous lequel se révèle le caractère et l'esprit de ce peuple
primitif. Voici en quelle circonstance je découvris le texte
original de l'une de ces chartes, ce qui me mit sur la
voie de documents analogues plus complets.
Le 15 juin 4860, une colonne expéditionnaire, com-
mandée par M. le général Desvaux, pénétrait au cœur du
pays des Beni-KheUab, principaux instigateurs de la ré-
volte qui avait éclaté à cette époque, et établissait son
camp sur le djebel Taforlas, le chauve, dont la cime
(lc251 mètres; marque, en effet, le commencement de la
zone où la \égétaliou ne peut atteindre. Le 19 juin, une
colonne légère de quelques bataillons sans sacs, poussait
une reconnaissance vers le pic de Sidi-Mârouf, où, assu-
rait-on, une partie des rebelles s'étaient retirés avec leurs
familles et leurs troupeaux.
Le Sidi-Màrouf est un immense rocher aride, plein
d'anfractuosilés, surmonté de plusieurs dentelures aux
formes bizarres, que nos troupiers, dans leur langage pitto-
resque, baptisèrent du nom des Cornes du diable. Ce ro-
cher se détache de tous côtés, par des ravins, des pré-
cipices et des abîmes d'une profondeur prodigieuse, qui
se perdent sur les bords de l'oued Haïa, affluent de l'oued
el-Kebir (bas Roumel). Il n'est relié au système du djebel
Bou-Touïl, dont le Taforlas est le point culminant, que
par un col rocailleux très étroit.
Vers le couchant et au pied du rocher qui se dresse à
pic, un bouquet d'arbres, arrosé par une belle source,
usages traditionnels sanctionnés par la pratique. Nous
allons parler de celles de la Kabilie orientale, consistant
aussi en coutumes pleines d'originalité, souvent même
grossières et barbares, mais qui ont cependant un côté
sous lequel se révèle le caractère et l'esprit de ce peuple
primitif. Voici en quelle circonstance je découvris le texte
original de l'une de ces chartes, ce qui me mit sur la
voie de documents analogues plus complets.
Le 15 juin 4860, une colonne expéditionnaire, com-
mandée par M. le général Desvaux, pénétrait au cœur du
pays des Beni-KheUab, principaux instigateurs de la ré-
volte qui avait éclaté à cette époque, et établissait son
camp sur le djebel Taforlas, le chauve, dont la cime
(lc251 mètres; marque, en effet, le commencement de la
zone où la \égétaliou ne peut atteindre. Le 19 juin, une
colonne légère de quelques bataillons sans sacs, poussait
une reconnaissance vers le pic de Sidi-Mârouf, où, assu-
rait-on, une partie des rebelles s'étaient retirés avec leurs
familles et leurs troupeaux.
Le Sidi-Màrouf est un immense rocher aride, plein
d'anfractuosilés, surmonté de plusieurs dentelures aux
formes bizarres, que nos troupiers, dans leur langage pitto-
resque, baptisèrent du nom des Cornes du diable. Ce ro-
cher se détache de tous côtés, par des ravins, des pré-
cipices et des abîmes d'une profondeur prodigieuse, qui
se perdent sur les bords de l'oued Haïa, affluent de l'oued
el-Kebir (bas Roumel). Il n'est relié au système du djebel
Bou-Touïl, dont le Taforlas est le point culminant, que
par un col rocailleux très étroit.
Vers le couchant et au pied du rocher qui se dresse à
pic, un bouquet d'arbres, arrosé par une belle source,