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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0071
Si le voleur est tué de nuit, l'indemnité à payer sera
répartie entre tous ;
Un vol ayant été commis au préjudice de la djemâa,
et celle-ci s'étant assemblée pour tirer au sort qui, d'entre
ses membres, doit faire les recherches, si celui que le sort
a désigné, refuse d'accomplir sa mission, il sera condamné
à payer un rial (5 francs) ;
Et de même, celui qui, ayant accompagné les parents
d'un homme tué, pour régler la dia, aurait mangé, c'est-
à-dire reçu de l'argent ou objets de valeur, on ne pourra
pas lui en réclamer la restitution.
Les témoins présents à la rédaction de cette charte,
sont, elc..... »
Après la pacification de la Kabilie orientale, lorsque
toutes les tribus se présentaient à notre camp pour y rece-
voir les ordres du général et être organisées d'une manière
régulière, je montrai ma trouvaille de Sidi-Màrouf, dont
on vient de lire la traduction, à plusieurs membres de la
djemâa. Ils me répondirent que ces sortes de règlements
étaient, de temps immémorial, en usage dans leurs tribus,
et qu'ils y faisaient loi. J'obtins alors la charte conven-
tionnelle plus complète que je vais transcrire :
Louange à Dieu !
Exposé des coutumes en usage chez les Kabiles du
Zouar'a, Arrès, Oulad-Haïa, Oulad-Aïdoun, Beni-Khettab
et autres tribus kabiles, et de leur manière d'agir dans
les temps anciens. Chacune de ces tribus avait une dje-
mâa qui réglait les affaires selon Yada ou coutume tra-
ditionnelle. Pour composer cette djemâa, on désignait,
répartie entre tous ;
Un vol ayant été commis au préjudice de la djemâa,
et celle-ci s'étant assemblée pour tirer au sort qui, d'entre
ses membres, doit faire les recherches, si celui que le sort
a désigné, refuse d'accomplir sa mission, il sera condamné
à payer un rial (5 francs) ;
Et de même, celui qui, ayant accompagné les parents
d'un homme tué, pour régler la dia, aurait mangé, c'est-
à-dire reçu de l'argent ou objets de valeur, on ne pourra
pas lui en réclamer la restitution.
Les témoins présents à la rédaction de cette charte,
sont, elc..... »
Après la pacification de la Kabilie orientale, lorsque
toutes les tribus se présentaient à notre camp pour y rece-
voir les ordres du général et être organisées d'une manière
régulière, je montrai ma trouvaille de Sidi-Màrouf, dont
on vient de lire la traduction, à plusieurs membres de la
djemâa. Ils me répondirent que ces sortes de règlements
étaient, de temps immémorial, en usage dans leurs tribus,
et qu'ils y faisaient loi. J'obtins alors la charte conven-
tionnelle plus complète que je vais transcrire :
Louange à Dieu !
Exposé des coutumes en usage chez les Kabiles du
Zouar'a, Arrès, Oulad-Haïa, Oulad-Aïdoun, Beni-Khettab
et autres tribus kabiles, et de leur manière d'agir dans
les temps anciens. Chacune de ces tribus avait une dje-
mâa qui réglait les affaires selon Yada ou coutume tra-
ditionnelle. Pour composer cette djemâa, on désignait,