Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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dans l'histoire de Bougie, que j'ai publiée l'armée der-
nière.

Plusieurs marchés hebdomadaires se tiennent dans les
tribus du cercle, les principaux sont :

Le lundi, à Teksenna, chez les Beni-'Amran;

Le jeudi, à Chokfa, chez les Beni-Ider ;

Le vendredi, à Sidi Khelifa, près de Ziama;

Le samedi, à Selma, chez les Beni-Four'al ;

Le dimanche, à Djimla, chez les Beni-'Afer.

Sur ces marchés, qui sont très fréquentés, on vend des
bœufs, des moulons, des chèvres, de la viande au détail,
du savon, de la cire, de la laine, île l'huile, du blé, de
l'orge, du millet ou bèchena, des fèves, des oignons, des
figues sèches, des jujubes, des dattes, des caroubes, des
nattes en sparterie, des bois de charrue. Des marchands
colporteurs y débitent des cotonnades, des épices et fies
bimbeloteries de fabrique européenne. On y amène aussi
des mulets, des ânes et une race de petits chevaux de
montagne à peu près semblables à ceux de la Corse.

Je terminerai cet exposé de la situation du cercle de
Gigelli, en ajoutant quelques renseignements biogra-
phiques sur les familles importantes des tribus qui, à
une époque quelconque, ont joué un rôle politique dans
le pays.

Beni-Idcr. — Une famille célèbre par le rôle qu'elle a
joué avant, et même depuis notre conquête, a longtemps
habité le pays dont elle commandait une grande partie.
C'est celle de Moula-Chokfa, d'origine religieuse et dont
tous les membres on porté le titre de cherif, c'est-à-dire