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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0105
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— 85 —

après qu'il avait prononcé une sentence, il veillait à son

exécution et employait, au besoin, la force des armes pour
y contraindre ceux qui auraient voulu s'y soustraire.

Les fils de Bou-Djemâa sont encore kaïds au service de
la France, et, jusqu'à ce jour, nous ont toujours donné
des preuves de leur fidélité.

Beni-Four'al. — Les premiers habitants de cette tribu
s'appelaient les Beni-Kerdouz, qui ont laissé de nombreux
descendants dans le pays. A une époque qui remonterait
à plusieurs siècles, la famille des Four'ala, originaire de
Tolga, dans le Sahara, vint se fixer dans le pays. Mo-
hammed-el-Guelil, chef de la famille, laissa sept fils :
Khaled, Iïarat, Attïa, Ouaret, Kacem, 'Ammar et Ali, qui
sont devenus la souche de plusieurs tribus ou fractions
de la contrée.

La famille la plus importante de la tribu est celle des
Habilès-ben-'Aouaz, qui, sous la domination turque, était
chargée de surveiller l'exploitation de la karasta,ou bois
de construction pour la marine algérienne, Nous avons
déjà eu à parler de celte famille dans notre histoire de
Bougie. Un de ses membres est actuellement kaïd du
Babor; un autre est kaïd des Beni-Four'al mêmes.

Beni-Ahmed (légende). — Marabout Moussa est la
souche des Beni-Ahmed. Né en Arabie, à l'époque où les
Arabes étaient à l'apogée de la gloire et de la puissance,
il quitta jeune le pays de ses ancêtres, parcourut le nord
de l'Afrique, et se fixa, pendant quelque temps, à la cour
du sultan du Maroc.

Après ce séjour, dont on ne connaît pas la durée, ma-
rabout Moussa quitta la cour du Maroc et vint s'établir
 
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