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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0118
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C'est là aussi qu'à l'époque des insurrections, les Kabiles
se rassemblaient pour proclamer la prise d'armes, prêter
serment d'alliance et combiner leur plan de campagne.
A l'ouest de Gigelli, à mi-chemin de cette ville à Bougie,
on trouve, à l'embouchure d'un faible cours d'eau, un
petit promontoire sur lequel sont les ruines de l'ancienne
ville de Choba Municipium que, de nos jours, les Kabiles
appellent Ziama.
Sur cet emplacement, on voit encore un long mur
d'enceinte en blocage qui n'a pas moins de quatre mètres
de haut, défendu, de distance en distance, par des tours
carrées; il encadrait une ville qui pouvait avoir une su-
perficie de 16 hectares. Vue de l'extérieur, cette muraille
présente une surface unie; mais en l'examinant de l'in-
térieur, c'est-à-dire du côlé qui fait face de l'ouest,
elle offre l'aspect d'une série d'arceaux en maçonnerie
dont le vide, entre les pieds droits, aurait été rempli après
coup par une seconde maçonnerie de petit appareil.
Auprès de celte muraille, on rencontre plusieurs autres
substructions antiques, des pans de mur, des fûts de co-
lonne et quelques pierres funéraires, dont les inscriptions
sont effacées par suite de l'action dévorante du temps.
Une inscription apportée de Ziama, et qui est actuelle-
ment déposée chez le commandant supérieur de Gigelli,
porte la mention de Choba Municipium.
En voici la traduction :
« Sous le régne de l'empereur César Lucius Septimius
Sévérus, pieux, surnommé Pertinax, Auguste, les bains
des citoyens libres du municipe Aelius-Choba ont été
construits aux frais du public, et la dédicace en a été
faite par les duumvirs, L. Abdius, fils de Marcus, de la
C'est là aussi qu'à l'époque des insurrections, les Kabiles
se rassemblaient pour proclamer la prise d'armes, prêter
serment d'alliance et combiner leur plan de campagne.
A l'ouest de Gigelli, à mi-chemin de cette ville à Bougie,
on trouve, à l'embouchure d'un faible cours d'eau, un
petit promontoire sur lequel sont les ruines de l'ancienne
ville de Choba Municipium que, de nos jours, les Kabiles
appellent Ziama.
Sur cet emplacement, on voit encore un long mur
d'enceinte en blocage qui n'a pas moins de quatre mètres
de haut, défendu, de distance en distance, par des tours
carrées; il encadrait une ville qui pouvait avoir une su-
perficie de 16 hectares. Vue de l'extérieur, cette muraille
présente une surface unie; mais en l'examinant de l'in-
térieur, c'est-à-dire du côlé qui fait face de l'ouest,
elle offre l'aspect d'une série d'arceaux en maçonnerie
dont le vide, entre les pieds droits, aurait été rempli après
coup par une seconde maçonnerie de petit appareil.
Auprès de celte muraille, on rencontre plusieurs autres
substructions antiques, des pans de mur, des fûts de co-
lonne et quelques pierres funéraires, dont les inscriptions
sont effacées par suite de l'action dévorante du temps.
Une inscription apportée de Ziama, et qui est actuelle-
ment déposée chez le commandant supérieur de Gigelli,
porte la mention de Choba Municipium.
En voici la traduction :
« Sous le régne de l'empereur César Lucius Septimius
Sévérus, pieux, surnommé Pertinax, Auguste, les bains
des citoyens libres du municipe Aelius-Choba ont été
construits aux frais du public, et la dédicace en a été
faite par les duumvirs, L. Abdius, fils de Marcus, de la