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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0132
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— 112 —

l'an 379, par un Juif, nommé Abou-el-Feredj, qui se
donnait pour un pelil-fils du khalife fafemide El-Kaïm.
Celui-ci aurajl commencé à prêcher la révolte dans les
montagnes des Babor, du côté de la tribu des Beni-Sli-
man.

Aucun événement se rapportant directement au pays
qui nous occupe, ne si; produisit pendant la période qui
vil passer le goiivei uemenl de I Ifrikia des mains des Zi-
rid,es en celles de la dynastie des llammadiies sauliadjiens.
Ei! l'an 40tl !'10('»7), En-Nacer, prince hanimadiie, établit
sa capitale à Bougie.. Sun petit-fils, Badi^ craignant les
intrigues île son IVère, Ej-Aziz, gouverneur d'Alger, le
relégua à Gigelli.

El-Aziz, appelé à monter sur le liône api es la morl de
Badis, gouverna paisiblement pendant quelques années,
puis légua l'autorité suprême à son lils, Yahïa,jeune prince
mou et efféminé, qui laissa tomber l'empire sanhadjien
en dissolution. Yahïa, grand amateur de chasse, avait
construit à Gigelli un splendide château de plaisance, qui
fut pillé et ruiné, quelques années plus tard, par la flotte
de Roger II, roi de Sicile, qui se vengeait ainsi de l'appui
que Yahïa avait prêté aux gens de Mehdia, contre lesquels
il avait dirigé une expédition. L'historien Ibn-Khaldoun
dit, à ce sujet, que les Francs (Normands de Sicile), se
présentèrent devant Gigelli, dont les habitants s'enfuirent
vers les campagnes et les montagnes voisines. Les Francs
étant entrés dans la ville, la détruisirent complètement
et mirent le feu au château de plaisance que l'émir Yahïa-
Ibn-el-'Aziz s'était fait bâtir. Après cet exploit, ils retour-
nèrent chez eux. Edrissi raconte qu'à l'approche des
Normands, toute la population se réfugia dans les mon-
 
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