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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0142
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— 122 —

alliance. Gigelli devint la base d'opérations des corsaires
turcs et le dépôt de leurs prises. C'est de là, qu'en l'an
1514, ils partirent une seconde fois pour faire le siège
de Bougie. Toutes les tribus des montagnes voisines,
soulevées contre les Espagnols par Ben-el-Kadi et les
autres marabouts kabiles, accoururent, au nombre de
vingt mille; 'Aroudj et Kheïr-Eddin, avec trois de leurs
vaisseaux, mouillèrent près de Bougie, dans la rivière
dite oued El-Kebir, la Sou m ma m ; ils débarquèrent leur
monde ainsi que leur artillerie, et se metlant à la tête
de l'armée de Berbères qui les attendait, ils formèrent
le siège de la place. Mais l'énergique résistance des Espa-
gnols et le manque de poudre, arrêtèrent encore une fois
leurs opérations. Les Corsaires s'en retournèrent alors à
leurs vaisseaux mouillés dans l'oued El-Kebir; mais ils
trouvèrent que les eaux de la rivière avaient diminué,
faute de pluies, et ils leur fut impossible d'effectuer leur
sortie. 'Aroudj, désespéré de tant de malheurs successifs,
appelait la mort à son aide : Dem-el-Radi le consola, lui
offrit son concours dans toutes ses entreprises, et le dé-
termina à brûler ses vaisseaux, de peur que les Espagnols
ne s'en emparassent. Après s'être juré amitié réciproque,
ils se mirent à la tête des équipages et des contingents
kabiles, et se dirigèrent par terre vers Gigelli, où ils fu-

aux tribus sanhadjiennes. Après la chute des Idricides, cette branche
de la famille se retira à Koukou, dans le Jurjura, où elle vécut longtemps
ignorée. La zaouïa qu'elle fonda, dans cette circonstance, acquit plus
tard quelque réputation, ce qui valut une certaine influence religieuse
aux Ben-el-Kadi. C'est par erreur que l'on a écrit que les domaines de
cette famille étaient situés entre Bône et La Galle : on aurait dû dire
entre Bouni et la Kalaâ, localités situées anx Beni-Abbas, au pied du
Jurjura.
 
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