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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0157
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les rassurer à ce sujet, et ils prolestèrent de nouveau de
leur désir de conserver la paix.

Cependant, un de ces Kahiles montra un peu plus de
franchise. — « Je m'élonne, dit-il aux officiers Français,
que des hommes qui peuvent faire bonne chèrèj qui sont
bien vêtus et qui ont de l'argent, viennent dans un pays
où les bonnes choses sont si rares, où l'on ne trouve rien
à gagner. Nous sommes à moitié nus, à peine avons-nous
de quoi manger ; mais tous, nous aimons la guerre, nous
y sommes habitués, et quoi qu'on vous dise, vous n'obtien-
drez jamais la paix. Partez donc, et cherchez un autre
pays où vous puissiez faire une guerre plus avantageuse. »

Beaufort et les autres chefs de l'armée n'attendirent
pas "longtemps avant de reconnaître que ce Kabile ne les
avait pas trompés. Dès le jour suivant, les attaques recom-
mencèrent, et, pendant un mois, ce ne fut qu'une alter-
native continuelle d'hostilités et de protestations pacifi-
ques. Les soldats ne pouvaient pas sortir de leurs retran-
chements sans s'exposer à une mort presque certaine; de
petites troupes de Kabiles, cachés dans les montagnes
voisines, surveillaient le camp nuit et jour. Mais, pendant
les suspensions d'armes qui étaient fréquentes, ces Ka-
biles, fidèles à leurs anciennes habitudes, accouraient en
foule dans la plaine pour se livrer à des échanges avec
les soldats et leur vendre leurs denrées, « Plusieurs d'entre
eux, rapporte le récit, étaient nus comme la main ; d'au-
tres avaient une houppelande blanche qui les couvrait
depuis le haut de la téte jusqu'à la moitié des jambes.
Quelques-uns étaient armés de grands sabres ; mais la
plupart n'avaient que dès zagaïes, moins grandes qu'une
demi-pique, d'un bois fort lourd. Leurs cavaliers, habillés
 
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