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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0163
voyant que le feu des ennemis se ralentissait! envoya un
sergent avec dix hommes pour avoir des nouvelles du
dedans de la tour, lequel lui rapporta que le gouverneur
avait élé tué et que le reste des hommes était tort las.
Sitôt que le sergent eut fait, sa réponse, les ennemis re-
commencèrent leur feu sur la tour, qui dura assez, et
comme on vit que celui de la tour manquait un peu, on
résolut de la secourir et y mettre des hommes frais.
Brandon fut commandé avec 250 hommes des gardes, de
Milly et Campagnol avec autres 250 hommes de Picardie,
et Ste-Marlhe avec 200 de Navarre et 50 des Royaux, qui
étaient venus pour relever ceux de la tour. Mais le lieu-
tenant Leroux, qui était dedans, ne voulut point être re-
levé qu'au bout de vingt-quatre heures.
» Cavillon marcha avec les gens détachés pour chasser
les ennemis qui étaient au pied de la tour, lesquels firent
si grand feu qu'ils ébranlèrent un peu nos gens. Mais,
M. de Gadagne, voyant que le feu des ennemis qui s'étaient
coulés près de 600 dans les rochers proche des lignes de
Navarre, incommodait fort nos gens qui étaient très à
découvert, les fit rentrer dans les lignes en bon ordre et
l'on peut dire avec vérité que l'action fut fort hardie et
vigoureuse, et, quoique le feu des ennemis fut fort grand,
le nôtre le fit taire. L'action dura cinq heures, et les enne-
mis, voyant qu'ils ne réussissaient pas, se retirèrent avec
perte de 50 Turcs naturels tués sur place, 50 du pays
tués, et près de 200 de blessés, et de Maures près de 400
tués ou blessés. »
» La nuit de l'attaque, ils avaient fait leur batterie de
trois pièces de canon pour battre la tour, laquelle n'était
servie de pas une de nos pièces; mais le lendemain,
sergent avec dix hommes pour avoir des nouvelles du
dedans de la tour, lequel lui rapporta que le gouverneur
avait élé tué et que le reste des hommes était tort las.
Sitôt que le sergent eut fait, sa réponse, les ennemis re-
commencèrent leur feu sur la tour, qui dura assez, et
comme on vit que celui de la tour manquait un peu, on
résolut de la secourir et y mettre des hommes frais.
Brandon fut commandé avec 250 hommes des gardes, de
Milly et Campagnol avec autres 250 hommes de Picardie,
et Ste-Marlhe avec 200 de Navarre et 50 des Royaux, qui
étaient venus pour relever ceux de la tour. Mais le lieu-
tenant Leroux, qui était dedans, ne voulut point être re-
levé qu'au bout de vingt-quatre heures.
» Cavillon marcha avec les gens détachés pour chasser
les ennemis qui étaient au pied de la tour, lesquels firent
si grand feu qu'ils ébranlèrent un peu nos gens. Mais,
M. de Gadagne, voyant que le feu des ennemis qui s'étaient
coulés près de 600 dans les rochers proche des lignes de
Navarre, incommodait fort nos gens qui étaient très à
découvert, les fit rentrer dans les lignes en bon ordre et
l'on peut dire avec vérité que l'action fut fort hardie et
vigoureuse, et, quoique le feu des ennemis fut fort grand,
le nôtre le fit taire. L'action dura cinq heures, et les enne-
mis, voyant qu'ils ne réussissaient pas, se retirèrent avec
perte de 50 Turcs naturels tués sur place, 50 du pays
tués, et près de 200 de blessés, et de Maures près de 400
tués ou blessés. »
» La nuit de l'attaque, ils avaient fait leur batterie de
trois pièces de canon pour battre la tour, laquelle n'était
servie de pas une de nos pièces; mais le lendemain,