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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0175
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joie des ennemis aussi, qui vinrent le recevoir en grand
nombre et avec de grands cris, ce qui fui cause que M. de
Gadagne, qui vit bien qu'ils élaient avertis de l'embarras
où nous étions el de noire retraite pour le lendemain,
crut, qu'il était à propos de la faire dès le soir, et voulut
que j'allasse parler à M. Martel, auquel ayant fait con-
naître l'état des choses, il consentit que ce fut pour le
soir, et me promit de faire approcher les barques et les
chaloupes, la diligence étant de la dernière conséquence
dans cette occasion. Mais ce qu'il y eut de plus fâcheux
dans la retraite, fut la nécessité indispensable d'aban-
donner le canon, M. de Lestancourt n'ayant point de pa-
lans pour l'enlever et M. Martel non plus à ce qu'il me
dit.

î Je vins rendre réponse à M. de Gadagne. On tint un
petit conseil sur la manière dont on disposerait la re-
traite. Il fut résolu que l'on partagerait les troupes en deux
corps, dont l'un s'embarquerait par le marabout (fort
Duquesne), l'autre par la ville. M. de Gadagne donna le
choix à M. de la Guillolière, qui prit la ville avec les ré-
giments de Navarre, de Normandie et du roi, et M. de

que les seules lavandières de l'armée suffisaient pour défendre les deux
redoutes, s'était efforcé de faire partager aux troupes sa folle confiance.
Maintenant, que les retranchements extérieurs étaient détruits, il était le
premier à s'effrayer, et ne faisait rien pour relever le courage chancelant
des soldats

Ceux-ci, il faut l'avouer, avaient quelques raisons de se plaindre. Ils
manquaient des choses les plus essentielles: sans vêtements et sans sou-
liers, ils n'avaient même pas de bois pour cuire le.> viandes salées qu'on
leur distribuait, et les maladies sévissaient cruellement. Le dernier convoi
avait apporté quelques approvisionnements; mais ils étaient avariés en
grande partie. Les soldats ue parlaient de rien moins que de se rendre
aux Turcs.
 
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