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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0204
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Quelques autres documents arabes dont nous avons fait
la traduclion, et qui, par ordre chronologique, devraient
figurer ici, ne présentent aucun fait saillant ; nous nous
dispenserons donc de les reproduire. L'un d'eux, cepen-
dant, relate la mort de Si Ahmed-el-Mekki-Amokran, qui
eut lieu vers l'an 1800 de notre ère. Il fut remplacé par
ses deux fils, Si Mohammed et Si Tahar, jeunes gens en bas
âge et sans autre influence que celle de la renommée de
leurs aïeux, et auxquels le bey El-Hadj-Muslapha dut
donner un tuteur. Cette circonstance méritait d'être con-
signée, parce qu'elle explique, dès à présent, la cause
majeure qui empêcha d'étouffer, dès son début, la grande
révolte kahilé de 1N03.
C'est à Gigelli même que se manifestèrent les premiers
symptômes de cette rébellion mémorable, qui mit en péril
la domination turque dans toute la province. Nos devan-
ciers eurent comme nous un assez grand nombre de ré-
voltes à combattre, ce qui prouve que le fanatisme re-
ligieux contre le chrétien n'a pas toujours été le principal
mobile des levées de boucliers des peuplades algériennes.
Mais souvent les Turcs ne prenaient pas la peine de faire
marcher des troupes contre les prétendus chérifs, cause
des agitations intestines : une somme d'arçent donnée à
propos et entre bonnes mains, suffisait presque toujours
pour abattre, dès le début, le drapeau de l'insurrection
avec celui qui l'avait dressé. Nous aurons bientôt à re-
later un exemple frappant de cette manière de procéder.
Les événements de 1803, dont les effets désastreux
faillirent ébranler sérieusement l'autorité des Turcs, nos
prédécesseurs, méritent d'être étudiés avec soin. J'espère
les présenter dans toute leur exactitude et fixer défini-
Quelques autres documents arabes dont nous avons fait
la traduclion, et qui, par ordre chronologique, devraient
figurer ici, ne présentent aucun fait saillant ; nous nous
dispenserons donc de les reproduire. L'un d'eux, cepen-
dant, relate la mort de Si Ahmed-el-Mekki-Amokran, qui
eut lieu vers l'an 1800 de notre ère. Il fut remplacé par
ses deux fils, Si Mohammed et Si Tahar, jeunes gens en bas
âge et sans autre influence que celle de la renommée de
leurs aïeux, et auxquels le bey El-Hadj-Muslapha dut
donner un tuteur. Cette circonstance méritait d'être con-
signée, parce qu'elle explique, dès à présent, la cause
majeure qui empêcha d'étouffer, dès son début, la grande
révolte kahilé de 1N03.
C'est à Gigelli même que se manifestèrent les premiers
symptômes de cette rébellion mémorable, qui mit en péril
la domination turque dans toute la province. Nos devan-
ciers eurent comme nous un assez grand nombre de ré-
voltes à combattre, ce qui prouve que le fanatisme re-
ligieux contre le chrétien n'a pas toujours été le principal
mobile des levées de boucliers des peuplades algériennes.
Mais souvent les Turcs ne prenaient pas la peine de faire
marcher des troupes contre les prétendus chérifs, cause
des agitations intestines : une somme d'arçent donnée à
propos et entre bonnes mains, suffisait presque toujours
pour abattre, dès le début, le drapeau de l'insurrection
avec celui qui l'avait dressé. Nous aurons bientôt à re-
later un exemple frappant de cette manière de procéder.
Les événements de 1803, dont les effets désastreux
faillirent ébranler sérieusement l'autorité des Turcs, nos
prédécesseurs, méritent d'être étudiés avec soin. J'espère
les présenter dans toute leur exactitude et fixer défini-