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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0203
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légères récompenses à l'anniversaire des grandes fêtes
religieuses, ou bien encore des terres de culture en pays
de plaine.

À l'époqne où Salah bey gouvernait la province, un
autre personnage fut adjoint aux Oulad Amokran pour
assurer le service des convois. Celui-ci, du nom de Si Abd-
er-Rahman-el-Fergani, homme très instruit et kadi de la
ville de Gigelli, remplissait, en outre, l'emploi de secré-
taire de l'agha commandant la garnison ; c'était lui-même
qui, la plupart du temps, marchait en tète des convois
ou des détachements de janissaires allant de Constanline
à Gigelli. Ses descendants lui succédèrent dans l'exercice
de ses fonctions (1).

Nous avons vu également, dans le diplôme qui précède,
que les Oulad-Amokran étaient chargés de traiter avec
les Kabiles pour la fourniture des bois de construction,
— karasta, — destinés à la marine algérienne. Nous ne
reviendrons pas sur cette importante question, que nous
avons étudiée assez longuement dans l'Histoire de Bougie.
11 suffira de rappeler ici que ces bois étaient extraits des
forêts de chênes-zan qui existent dans la tribu des Beni-
Four'al, où la famille des Habilès-ben-'Aouaz, notables
de l'endroit, avaient la haute direction des chantiers
d'exploitation (2).

(t) Cette famille très recommandable rendit jadis de bien grands ser-
vices aux Turcs. Lors de la prise de Gigelli par nos troupes, elle prit la
fuite et se réfugia dans les tribus; au bout de quelque temps, elle sollicita
du commandant supérieur l'autorisation de rentrer dans ses pénates et
offrit sa soumission. Depuis lors, chacun des membres de la famille s'est
rendu utile, en occupant dans l'administration française divers emplois
de kadi ou secrétaire du bureau arabe, dont ils ont su se rendre dignes
par leur instruction, leur moralité et leur dévouement.

(2) Voir notre Histoire de Bougie, pages 205 et suivantes.
 
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