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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0218

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— 198 —

Kadi <\), sur la roule de Mila, où il réussit, enfin, à se
faire écouter et à arrêter les fuyards.

« Malheureux! leur criait-il, pourquoi fuyez-vous donc?
vous êtes cause que ma mission divine manque son effet.
Vous n'avez cependant aucun ennemi à redouter. — Dieu
vous a rendus lâches, parce qu'au lieu de vous emparer
d'abord de la ville, vous n'avez songé qu'au pillage. —
Revenez avec moi; je vous promets de vous faire coucher
ce soir dans les maisons des Consîantinois. Mais si vous
voulez que ma promesse se réalise, il faut renoncer, dès
à présent, à ce butin que vous emportez ! »

Tous les objets enlevés dans les faubourgs ayant, été,
en effet, réunis en un seul monceau, le cherif y mit le
feu de sa propre main. Les contingents obéissants revin-
rent sur leurs pas en rangs serrés, et alors commença
réellement le siège de la ville. Osman-Bey, avons-nous
dit, était loin de sa capitale; il se trouvait avec ses trou-
pes aux environs de Setif, lorsque lui parvint la nouvelle
de la brusque attaque du cherif, que suivait une nuée de
Kabiles s'élevant, dit-on, à 60,000 hommes, chiffre qui
nous semble bien exagéré. Le kaïd ed-dar, Ben-el-Abiod,
qui commandait la place en l'absence du bey, réussit à
repousser plusieurs assauts des assaillants, campés sur
tous les contreforts du Koudiat-Ati. Le cherif, s'avançant
résolument vers la porte de Bab-el-Oued, la fit entamer
à coups de hache par les chrétiens prisonniers qu'il avait
amenés avec lui ; mais pendant celte opération, un coup
de feu, tiré d'une embrasure voisine, le blessa dange-
reusement à la jambe. 11 n'était pas aussi invulnérable

(1) Ouldjet-el-Kadi est la petite plaine, sur la rive gauche du Roumel,
entre le jardin de Salah-Bey et notre village d'Aïn-Kerma.
 
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