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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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sapeurs du génie ont exécuté, sous le feu de l'ennemi,
d'importants travaux. L'artillerie occupait le poste le plus
périlleux ; elle a servi avec son calme et son courage ha-
bituels. Je m'étais établi au milieu de sa batterie, et j'ai
pu apprécier le dévouement de tous. Un maréchal-des-
logis et un canonnier ont été grièvement blessés ; autour
de moi, plusieurs officiers ont été atteints par des balles.
j> Le lieutenant de frégate Bechameil a été légèrement
touché; le capitaine Le Bœuf, de l'artillerie, a reçu une
balle dans ses habits ; le docteur Secourgeon, de la légion,
a reçu à la tête deux blessures qui, heureusement, ne sont
pas graves. Tout le monde a fait son devoir, et quelque
étendue que fut notre ligne, quelque peu avancés que
fussent nos travaux, je n'ai pas eu un moment d'inquié-
tude. Je dois une mention particulière au commandant
Horain ; il s'est montré partout où il y avait du danger:
son calme et sa bravoure rassuraient les troupes. En ré-
sumé, Monsieur le Maréchal, notre opération a parfaite-
ment réussi, et je crois que l'armée d'Afrique a acquis de
nouveaux titres aux bontés du Roi..... »
Le 15 mai, quelques tribus du voisinage firent deman-
der la paix; il fut permis aux indigènes, mais à la con-
dition qu'ils se présenteraient sans armes, de pénétrer
dans l'intérieur des lignes. Quelques Kabiles amenèrent
des bœufs, et l'administration put en acheter pour la con-
sommation des troupes. Cependant, durant cette même
journée, des Kabiles armés se glissèrent dans un ravin
situé en avant du centre de la position occupée, et se
précipitèrent, au nombre d'environ 400, sur un petit
poste avancé, établi au-delà de la communication entre
sapeurs du génie ont exécuté, sous le feu de l'ennemi,
d'importants travaux. L'artillerie occupait le poste le plus
périlleux ; elle a servi avec son calme et son courage ha-
bituels. Je m'étais établi au milieu de sa batterie, et j'ai
pu apprécier le dévouement de tous. Un maréchal-des-
logis et un canonnier ont été grièvement blessés ; autour
de moi, plusieurs officiers ont été atteints par des balles.
j> Le lieutenant de frégate Bechameil a été légèrement
touché; le capitaine Le Bœuf, de l'artillerie, a reçu une
balle dans ses habits ; le docteur Secourgeon, de la légion,
a reçu à la tête deux blessures qui, heureusement, ne sont
pas graves. Tout le monde a fait son devoir, et quelque
étendue que fut notre ligne, quelque peu avancés que
fussent nos travaux, je n'ai pas eu un moment d'inquié-
tude. Je dois une mention particulière au commandant
Horain ; il s'est montré partout où il y avait du danger:
son calme et sa bravoure rassuraient les troupes. En ré-
sumé, Monsieur le Maréchal, notre opération a parfaite-
ment réussi, et je crois que l'armée d'Afrique a acquis de
nouveaux titres aux bontés du Roi..... »
Le 15 mai, quelques tribus du voisinage firent deman-
der la paix; il fut permis aux indigènes, mais à la con-
dition qu'ils se présenteraient sans armes, de pénétrer
dans l'intérieur des lignes. Quelques Kabiles amenèrent
des bœufs, et l'administration put en acheter pour la con-
sommation des troupes. Cependant, durant cette même
journée, des Kabiles armés se glissèrent dans un ravin
situé en avant du centre de la position occupée, et se
précipitèrent, au nombre d'environ 400, sur un petit
poste avancé, établi au-delà de la communication entre