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nombre de Kabiles. Aussi ne fut-on pas surpris par cette
tentative, et même pour répondre à celte attaque nocturne,
le commandant supérieur de Salles ordonna de marcher
contre les assaillants qui, partout, furent culbutés. Pen-
dant l'action, nous eûmes sept hommes mis hors de
combat.

La nuit suivante, une nouvelle attaque eut lieu,
mais cette fois, on jugea inutile de marcher ausecours de
la position attaquée, dont la défense semblait assurée.
Les Kabiles, de leur côté, au lieu de se porter en masse
contre le Djebel-Aïouf, tentèrent de se glisser par la cou-
pure qui existe entre le fort Ste-Eugénie et le fort Du-
quesne, et de venir attaquer le camp lui même, en arrière
de la ligne de défense. Les troupes restèrent sur le front
de bandière. Quatre coups de canon tirés à mitraille suf-
firent pour faire reculer les Kabiles, qui durent repasser
sous le feu du fort Duquesne, dont les pièces, chargées
également à mitraille, leur firent éprouver des perles
nombreuses.

« Ces attaques de nuit, écrivait le commandant de
Salles, semblent indiquer que l'ennemi n'a plus l'espoir
de nous chasser de nos positions ; qu'il veut seulement
nous inquiéter. La tranquillité renaîtra peu à peu, et
nos relations ne tarderont pas, j'en suis convaincu, à
être renouées. Les Kabiles savent que notre front et notre
droite sont inabordables. »

Afin d'assurer la gauche et de relier le fort Ste-Eugé-
nie au fort Duquesne, on éleva un blockaus entouré d'un
parapet qui prit le nom de fort Valée; enfin, une petite
maison crénelée en avant du fort Ste-Eugénie, compléta
la série des ouvrages de défense du Djebel-Aïouf.
 
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