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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0266

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— 246 —

Le commandant supérieur entra aussi en négociations
avec les tribus voisines, avec lesquelles il désirait nouer
des relations commerciales. Un des chefs de la tribu des
Beni-Hassen, Ammar-ben-Djeman, qui, le 13 mai, avait
déjà conféré avec les Français, s'employa activement à
une négociation. Il assurait que les Beni-Hassen voulaient
la paix, et qu'ils n'avaient pris part à aucun combat. Les
Beni-Kaïd étaient signalés comme peu hostiles, et les pro-
duits qui, de jour en jour, arrivaient plus nombreux sur
le marché, étaient en effet apportés par eux; mais les
indigènes de cette tribu demandaient à enlever de la
ville les marchandises et les objets dont ils avaient besoin,
et voulaient qu'on laissât les habitants en sortir librement.
La sûreté de la position ne pouvait faire accorder, avant la
pacification du pays, ces concessions, dont le rejet con-
tribua à retarder, pour quelque temps encore, l'établisse-
ment de notre influence dans les tribus.

Ces mesures de prudence étaient indispensables à cette
époque, et quiconque connaît la situation de la société
kabile avant la conquête, se les explique facilement. Les
tribus, avons-nous déjà dit ailleurs, vivaient indépen-

sements religieux, au nombre de six, n'étaient que des chapelles ou ora-
toires; on les nommait : Sidi Braham-ben-Hassein, — Sidi Ali-el-Med-
loum, — Sidi Azouz, — Sidi Okba, — Sidi En-Nebi, — Sidi Rihan.

Dans la première, on voyait des chaînes en fer suspendues au plafond.
La tradition rapporte qu'un corsaire de Gigelli avait été pris par les
chrétiens et son équipage enfermé dans un bagne. Les parents des ma-
rins capturés firent des prières au marabout enterré dans la zaouïa, et,
par son intercession, obtinrent la délivrance des captifs. Ceux-ci reparu-
rent inopinément dans leur pays, encore couverts de leurs chaînes, qu'ils
suspendirent comme marque de reconnaissance dans la chapelle de leur
protecteur.

Sidi Braham était le patron vénéré des matelots Gigelliens.
 
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