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— 250 —

par lui sur les Oulad-Marabout-Moussa, fraction des
Beni-Ahmed, el eût un plein succès ; mais une occasion
plus favorable de les châtier se présenta bientôt, et fut
saisie par le colonel avec empressement.

De nouvelles protestations des Kabiles à la suite de la
razia, semblaient devoir assurer leurs relations amicales,
et rien, pour le moment, ne pouvait faire suspecter leurs
intentions perfides. Dans la journée du 4 février 1841,
des réunions considérables se firent remarquer dans les
environs de la ville; mais ce rassemblement, attribué à la
solennité d'une fête (aïd-el-kebir), n'avait nullement paru
une manifestation hostile. Vers 11 heures du soir, une
fusillade très vive se fit tout à coup entendre, et une
grêle de balles commença à pleuvoir sur la ville. Les
Kabiles s'étaient embusqués sur le rocher de Dar-djezira,
d'où ils tiraillaient impunément. Un poste d'infirmiers et
d'hommes malades fut organisé derrière la batterie du
nord, pour occuper les assiégeants. Pendant ce temps, le
colonel Picouleau, à la tête de toutes les troupes valides,
sort en silence, tourne le poste des assaillants, s'empare
d'une gorge étroite, fermant ainsi toute retraite, et les
place entre lui et la mer. S'apercevant trop tard de leur
malheureuse position, les Kabiles, au nombre d'environ
deux cents, emprisonnés sur ce petit promontoire,
essaient un instant de se défendre. La charge à la baïon-
nette retentit, une lutte corps à corps s'engage, et les
ennemis sont tous jetés à la mer ou passés par les
armes. Ceux qui cherchèrent à s'échapper en nageant,
périrent dans les flots. Le lendemain, les nombreux
cadavres gisant auprès de la ville ou sur la plage, ap-
prirent aux gens du dehors le résultat de l'expédition
 
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