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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0283
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— 263 —

première phase de la campagne, les Kabiles eurent envi-
ron 400 hommes lues ; ils comptaient plus du double de
blessés. Les Oulad-Asker, les Beni-Aïcha el les Beni-llabibi
furent les plus maltraités. Nos [tel les n'auraient été que
d'une cinquantaine de lués et d'environ 200 blessés,
sans la malheureuse affaire des deux compagnies du 10\
Le 19 mai, la colonne quittait Gigelli et allait s'établir
à Darel-Guidjali, au centre du pays des Beni-Amran et
des Beni-Ahmed. Au moment de l'arrivée au bivouac,
toutes les crêtes environnantes étaient occupées par les
Kabihs; on les en chassa malgré une résistance des plus
vives. Le lendemain, de nombreux contingents s'étaient de
nouveau rassemblés en vue du camp. Par une manœuvre
très habile., le généra! réussit à les acculer dans un
ravin, en leur faisant couper la retraite par la cavalerie
pendant qu'ils étaient chargés à la baïonnette par l'in-
fanterie. Ce lut alors que commença un massacre terrible.
Les résultats de celle sév.ôie leçon ne se Cirent pas long-
temps attendre. La grande l ri bu des Beni-Amran, les
Beni-Ahmed et les Beui Kheilah, dont, l'humour guerrière
s'élail refroidie par les énorne s pertes qu'ils venaient
d'éprouver, se présenlaieji! au camp le môme jour et fai-
saient leur soumission. Gigelli était débloqué : c'était le
septième combat qn'il avait fallu livrer en dix jours.
Mais tous ces rapides succès ne suffisaient pas pour rame-
ner entièrement le calme dans le pays : il fallait châtier
encore quelques puissantes-tribus rebelles qui, secroyant
inattaquables dans leurs monlagnes, n'avaient fait aucune
ouverture de soumission. Bien que la colonne eût été
affaiblie de deux bataillons qui, sous les ordres du géné-
ral Bosquet, étaient allés renforcer le général Gamou,
 
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