DOI article:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0284
— 26-ï -
afin d'arrêter les progrès de l'insurrection fomentée par
le cherif Bou-Bar'la, dans la vallée de Bougie, le gé-
néral de Saint-Arnaud se portait le 26 chez lësBeni-Fou-
r'al et les Beni-Ourzeddin. Après un dernier effort de ré-
sistance, ces deux grandes tribus demandaient l'aman et
livraient des otages. Depuis ce jour, les Kabiles n'offrirent
plus (pi'une faible résistance; ce n'était plus des com-
bats de 12 heures comme au début de la campagne :
aussiiôt que l'ennemi se présentait en nombre, il étiiit
chargé, poursuivi ; ses villages défendus étaient enlevés
et brûlés, et au bout de quelques heures les soumissions
arrivaient.
La colonne poussa ensuite jusqu'à Ziama, près de la
limite du cercle de Bougie, et obligea également les popu-
lations de ce canton à reconnaître notre autorité.
Une partie du programme tracé d'avance était déjà
rempli; mais il restait à débloquer Gigelli du côté de
l'est, afin d'assurer d'une manière positive la sécurité
aux environs de Collo, dans les centres agricoles de la
vallée du Saf-Saf et sur les communications entre Phi-
lippeville et Constantine. Des combats glorieux et san-
glants, des soumissions nombreuses, des résultats in-
contestables, avaient mis déjà l'effet et l'ascendant moral
de notre côté ; il fallait en profiter, ne pas perdre le
fruit des premiers succès et ne laisser aucune tribu
insoumise.
Les troupes s'élant reposées quelques jours sous Gi-
gelli, se remirent en mouvement le 18 juin. Le lende-
main, en arrivant à El-Ksiba, les Beni-Ider les accueilli-
rent à coups de fusil, et, pendant la nuit, les contingents
de dix tribus attaquèrent avec acharnement les faces du
afin d'arrêter les progrès de l'insurrection fomentée par
le cherif Bou-Bar'la, dans la vallée de Bougie, le gé-
néral de Saint-Arnaud se portait le 26 chez lësBeni-Fou-
r'al et les Beni-Ourzeddin. Après un dernier effort de ré-
sistance, ces deux grandes tribus demandaient l'aman et
livraient des otages. Depuis ce jour, les Kabiles n'offrirent
plus (pi'une faible résistance; ce n'était plus des com-
bats de 12 heures comme au début de la campagne :
aussiiôt que l'ennemi se présentait en nombre, il étiiit
chargé, poursuivi ; ses villages défendus étaient enlevés
et brûlés, et au bout de quelques heures les soumissions
arrivaient.
La colonne poussa ensuite jusqu'à Ziama, près de la
limite du cercle de Bougie, et obligea également les popu-
lations de ce canton à reconnaître notre autorité.
Une partie du programme tracé d'avance était déjà
rempli; mais il restait à débloquer Gigelli du côté de
l'est, afin d'assurer d'une manière positive la sécurité
aux environs de Collo, dans les centres agricoles de la
vallée du Saf-Saf et sur les communications entre Phi-
lippeville et Constantine. Des combats glorieux et san-
glants, des soumissions nombreuses, des résultats in-
contestables, avaient mis déjà l'effet et l'ascendant moral
de notre côté ; il fallait en profiter, ne pas perdre le
fruit des premiers succès et ne laisser aucune tribu
insoumise.
Les troupes s'élant reposées quelques jours sous Gi-
gelli, se remirent en mouvement le 18 juin. Le lende-
main, en arrivant à El-Ksiba, les Beni-Ider les accueilli-
rent à coups de fusil, et, pendant la nuit, les contingents
de dix tribus attaquèrent avec acharnement les faces du