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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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— 274 —
routes, et que vous ne recevrez pas dans votre pays ceux
qui viennent y jeter le désordre.
« Croyez à ma parole; il ne vous arrivera que du
bien, n
L'investiture à peine terminée, le Gouverneur géné-
ral montait à cheval et quittait le camp du général Bos-
quet, où s'était passé la cérémonie, pour aller coucher
au camp occupé par la division de Mac-Mahon. Ceux qui
ont assisté à celle marche, en gardent à jamais le souve-
nir. La route était bordée presque toute entière des sol-
dats qui venaient de l'achever. Ces braves gens, le front
découvert, la pioche à la main, saluaient tour à tour le
Gouverneur d'un cordial sourire. Il n'y avait pas un de
ces visages où ne se lut la satisfaction du devoir accom-
pli, et cette joie touchante qu'éprouve notre armée à se-
conder la volonté de ses chefs. Un pont, construit par le
génie, s'élevait sur la rivière qui marquait la limile du
camp où se rendait le Gouverneur. Là, le colonel Creuly
et le commandant Renoux, du génie, se tenaient à la
tête de deux corps nombreux de travailleurs. Le général
Randon s'arrêta et tendit avec effusion la main à ces
deux officiers. La pensée qui avait inspiré ce geste fut
comprise de tous : une même émotion anima des rangs
entiers; chacune des mains courageuses qui avaient re-
mué la sape et la pioche, recevait la poignée de main du
Gouverneur.
Le 30, le général Randon arrivait à Gigelli, où il
entrait sous un arc de triomphe en feuillage, élevé par
les hahitants de cette ville, dont la situation venait d'être
si heureusement et si profondément modifiée. Là, il s'em-
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routes, et que vous ne recevrez pas dans votre pays ceux
qui viennent y jeter le désordre.
« Croyez à ma parole; il ne vous arrivera que du
bien, n
L'investiture à peine terminée, le Gouverneur géné-
ral montait à cheval et quittait le camp du général Bos-
quet, où s'était passé la cérémonie, pour aller coucher
au camp occupé par la division de Mac-Mahon. Ceux qui
ont assisté à celle marche, en gardent à jamais le souve-
nir. La route était bordée presque toute entière des sol-
dats qui venaient de l'achever. Ces braves gens, le front
découvert, la pioche à la main, saluaient tour à tour le
Gouverneur d'un cordial sourire. Il n'y avait pas un de
ces visages où ne se lut la satisfaction du devoir accom-
pli, et cette joie touchante qu'éprouve notre armée à se-
conder la volonté de ses chefs. Un pont, construit par le
génie, s'élevait sur la rivière qui marquait la limile du
camp où se rendait le Gouverneur. Là, le colonel Creuly
et le commandant Renoux, du génie, se tenaient à la
tête de deux corps nombreux de travailleurs. Le général
Randon s'arrêta et tendit avec effusion la main à ces
deux officiers. La pensée qui avait inspiré ce geste fut
comprise de tous : une même émotion anima des rangs
entiers; chacune des mains courageuses qui avaient re-
mué la sape et la pioche, recevait la poignée de main du
Gouverneur.
Le 30, le général Randon arrivait à Gigelli, où il
entrait sous un arc de triomphe en feuillage, élevé par
les hahitants de cette ville, dont la situation venait d'être
si heureusement et si profondément modifiée. Là, il s'em-
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