DOI article:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0300
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Le commandant supérieur ayant heureusement échappé
à ce guet-à-pens, alla camper au pied des montagnes des
Beni-Ider, avec les troupes fie la garnison de Gigelli, et y
séjourna sans être inquiété par aucune nouvelle mani-
festation hostile; mais l'appel aux aimes n'élail pas resté
sans écho; une insurrection devenait imminente.
Le général commandant la province jugeant nécessaire
la présence de forces plus considérables dans le pays,
arriva, avec une colonne de cinq mille hommes, pour
rétablir l'ordre. Les tribus compromises envoyèrent des
députations à Feilj-el-Arbâ, au devant du général. Après
avoir traversé les Beni Ider et reçu les soumissions, la
colonne rentra à Constantine. Toutes les djemaâ avaient
avoué que le complot était l'œuvre d'un seul homme fa-
natique, qui avait voulu satisfaire son ambition et se
débarrasser d'un rival en sacrifiant, sans arrière-pensée,
le commandant supérieur et toute son escorte. Si El-
Haoussin fut dès-lors expulsé du pays et interné à Mila.
Les années 1854 et 1855 ne présentèrent aucun évé-
nement remarquable. Le colonel Robert profita de la
tranquillité toujours croissante pour construire deux
maisons de commandement : l'une à Chahena, chez les
Beni-Afer, et l'autre au Tahar des Oulad Abd-Allah, chez
les Beni-lder; on commença quelques essais de cultures
industrielles, surtout en coton, et on acheva la route
muletière ouverte par l'expédition du Gouverneur.
Quelques intrigues locales, entre autres une tentative
d'assassinat contre trois kaïds, furent encore déjouées, et
les tribus qui touchent aux populations du Babor ne
prirent aucune part à la lutte qu'elles soutinrent, en
4856, contre la colonne du général Maissiat, qui punit
Le commandant supérieur ayant heureusement échappé
à ce guet-à-pens, alla camper au pied des montagnes des
Beni-Ider, avec les troupes fie la garnison de Gigelli, et y
séjourna sans être inquiété par aucune nouvelle mani-
festation hostile; mais l'appel aux aimes n'élail pas resté
sans écho; une insurrection devenait imminente.
Le général commandant la province jugeant nécessaire
la présence de forces plus considérables dans le pays,
arriva, avec une colonne de cinq mille hommes, pour
rétablir l'ordre. Les tribus compromises envoyèrent des
députations à Feilj-el-Arbâ, au devant du général. Après
avoir traversé les Beni Ider et reçu les soumissions, la
colonne rentra à Constantine. Toutes les djemaâ avaient
avoué que le complot était l'œuvre d'un seul homme fa-
natique, qui avait voulu satisfaire son ambition et se
débarrasser d'un rival en sacrifiant, sans arrière-pensée,
le commandant supérieur et toute son escorte. Si El-
Haoussin fut dès-lors expulsé du pays et interné à Mila.
Les années 1854 et 1855 ne présentèrent aucun évé-
nement remarquable. Le colonel Robert profita de la
tranquillité toujours croissante pour construire deux
maisons de commandement : l'une à Chahena, chez les
Beni-Afer, et l'autre au Tahar des Oulad Abd-Allah, chez
les Beni-lder; on commença quelques essais de cultures
industrielles, surtout en coton, et on acheva la route
muletière ouverte par l'expédition du Gouverneur.
Quelques intrigues locales, entre autres une tentative
d'assassinat contre trois kaïds, furent encore déjouées, et
les tribus qui touchent aux populations du Babor ne
prirent aucune part à la lutte qu'elles soutinrent, en
4856, contre la colonne du général Maissiat, qui punit