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— 282 —

méconfenfscommencèrenl par incendier plusieurs forêts, et
refusèrent ensuite de payer l'amende qui leur fui infligée
pour celle action ; on achetait déjà publiquement, sur
les marchés, de la poudre et des balles; dès-lors, il
devint urgent de se porler dans le pays avec des forces
imposantes pour arrêter la révolie à son début. Au mois
de novembre 1858, le général Gastu pénétrait dans la
vallée de l'oued El-Kebir. Toutes les djemaâ venaient au
camp et apportaient leurs amendes. La création d'un
poste de commandement à El-Milïa, sur la rive droite de
l'oued El-Kebir, fut alors décidée, et les travaux de cons-
truction commencèrent immédiatement. Le général hiissa
à El-Milia, un officier chargé de surveiller le pays et de
régler les affaires îles Kabiles, et tout paraissait devoir
éloigner, pour l'avenir, les désordres dont on avait eu à
se plaindre.

Depuis la prise de Conslantine, l'armée française avait
dû combaltre plusieurs fois pour avoir raison de ces rudes
monlagnards. Les expéditions des généraux Baraguay-
d'Hilliers, du côté de Collo; Herbillon, dans le Zouai 'a ;
de Saint-Arnaud, de Mac-Mahon, Randon, Maissiat, Gastu,
dans toute la région comprise entre l'oued El-Kebir, le
Babor et la mer, forcèrent successivement ces tribus à se
soumettre et à accepter des cbefs au nom de la France.
Mais l'ignorance grossière, les habitudes sanvages de ces
Kabiles, la dispersion des habitations, l'absence de rou-
tes, avaient été jusqu'alors des obstacles sérieux à une
domination absolue dans ces montagnes. Pendant les
premières années, il convint de tolérer un état de choses
qui devait se modifier avec le temps. On fut donc sou-
vent indulgent pour ces populations arriérées; on cher-
 
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