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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0307
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printemps de cette année, une bnnde nombreuse de
Kabiles du Zouar'a, conduits pnr un mokaddem des
khouan de l'ordre religieux de Si< 1 î Abd-er-Rahman ,
venait se ruer sur le bordj du kaïd du Zouar'a, le met-
tait au pillage et incendiait les gourbis qui entouraient le
bordj. Rien n'avait annoncé, et rien ne pouvait expliquer,
cette attaque audacieuse. Les contingents de la vallée de
l'oued El-Kebir et ceux du cercle de Gigelli, conduits par
leurs kaïds et leurs cheikhs, se mirent eux-mêmes à la
poursuite du mokaddem, chef de la bande, et réussirent
â s'en emparer. Néanmoins, une certaine émotion se
manifesta dans les montagnes du Babor. Les événements
qui se produisaient alors dans le Sahara des provinces
d'Oran et d'Alger, ne permettaient pas d'entrer dans la
montagne. D'un autre côté, la Tunisie, obéissant à la
voix d'un énergumcne, Ali-ben-Redahoum, qui s'intitu-
lait le B y du peuple, était en pleine révolle, et le désor-
dre pouvait gagner noire frontière; il fallait donc veiller
partout. Au printemps de 1865, le général Périgot, com-
mandant la province, put pénétrer avec ses troupes dans
le Babor; il châtia les rebelles et rendit le calme au pays.
Pendant cette expédition, les contingents fournis par les
tribus du cercle de Gigelli donnèrent de nouvelles preu-
ves de leur fidélité, en combattant vigoureusement les
insurgés, et leur conduite leur valut des félicitations.
Depuis lors, les populations de celte région, dégagées de
toute préoccupation extérieure, ont repris, avec une nou-
velle ardeur, leurs travaux habituels. Les rapports mul-
tiples qu'ils ont avec nous, leur ont inspiré une confiance
satisfaisante. Ils paraissent se rendre un compte assez
exact des avantages que la sécurité des roules, l'exploi-
printemps de cette année, une bnnde nombreuse de
Kabiles du Zouar'a, conduits pnr un mokaddem des
khouan de l'ordre religieux de Si< 1 î Abd-er-Rahman ,
venait se ruer sur le bordj du kaïd du Zouar'a, le met-
tait au pillage et incendiait les gourbis qui entouraient le
bordj. Rien n'avait annoncé, et rien ne pouvait expliquer,
cette attaque audacieuse. Les contingents de la vallée de
l'oued El-Kebir et ceux du cercle de Gigelli, conduits par
leurs kaïds et leurs cheikhs, se mirent eux-mêmes à la
poursuite du mokaddem, chef de la bande, et réussirent
â s'en emparer. Néanmoins, une certaine émotion se
manifesta dans les montagnes du Babor. Les événements
qui se produisaient alors dans le Sahara des provinces
d'Oran et d'Alger, ne permettaient pas d'entrer dans la
montagne. D'un autre côté, la Tunisie, obéissant à la
voix d'un énergumcne, Ali-ben-Redahoum, qui s'intitu-
lait le B y du peuple, était en pleine révolle, et le désor-
dre pouvait gagner noire frontière; il fallait donc veiller
partout. Au printemps de 1865, le général Périgot, com-
mandant la province, put pénétrer avec ses troupes dans
le Babor; il châtia les rebelles et rendit le calme au pays.
Pendant cette expédition, les contingents fournis par les
tribus du cercle de Gigelli donnèrent de nouvelles preu-
ves de leur fidélité, en combattant vigoureusement les
insurgés, et leur conduite leur valut des félicitations.
Depuis lors, les populations de celte région, dégagées de
toute préoccupation extérieure, ont repris, avec une nou-
velle ardeur, leurs travaux habituels. Les rapports mul-
tiples qu'ils ont avec nous, leur ont inspiré une confiance
satisfaisante. Ils paraissent se rendre un compte assez
exact des avantages que la sécurité des roules, l'exploi-