DOI article:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0308
— 288 —
talion des mines et de leurs riches forêts, enfin, la
liberté du commerce, doivent leur produire. — Eux qui,
le regard assuré et indomptable, ne marchaient jamais
sans le fusil au poing et leur attirail de combat autour
de la ceinture, offrent maintenant l'aspect de dociles et
inoffensifs campagnards. Ils ont compris, sans doute,
qu'ils ne pouvaient plus nous résister, en cas de révolte,
leurs intéiêls étant facilement saisissables ; mais, par cela
même, il ne faudrait pas se faire trop d'illusions, et ne
pas oublier que l'étal de tranquillité parfaite, là, comme
partout ailleurs, a besoin d'une surveillance vigilante,
continuelle, et dépendra longtemps encore du degré de
notre force.
Les routes stratégiques ouvertes par l'armée, au fur et
à mesure de sa marche à travers ce pays jadis impéné-
trable, sont entretenues aujourd'hui par la main-d'œuvre
indigène. De nombreux chemins muletiers, exécutés aussi
par les Kabiles, sillonnent, en outre, les montagnes, et,
en facilitant les relations de tribus à tribus, leur permet-
tent l'exportation de leurs produits, sur les marchés de
Gigelli et de Constantine. Cette situation sera bien autre-
ment prospère, quand une roule carrossable reliera les
deux villes.
Qu'il nous suffise d'ajouter, en terminant, que pendant
les dernières calamités qui onl affligé l'Algérie, les Ka bi-
les de Gigelli, plus prévoyants que les Arabes du Tell,
n'ont pas souffert de la misère, d'où il est résulté que
les épidémies même, n'ont frappé chez eux que de rares
victimes.
De tels résultats ne peuvent qu'être éminemment utiles
à la colonie, en avançant à grands pas le moment où
talion des mines et de leurs riches forêts, enfin, la
liberté du commerce, doivent leur produire. — Eux qui,
le regard assuré et indomptable, ne marchaient jamais
sans le fusil au poing et leur attirail de combat autour
de la ceinture, offrent maintenant l'aspect de dociles et
inoffensifs campagnards. Ils ont compris, sans doute,
qu'ils ne pouvaient plus nous résister, en cas de révolte,
leurs intéiêls étant facilement saisissables ; mais, par cela
même, il ne faudrait pas se faire trop d'illusions, et ne
pas oublier que l'étal de tranquillité parfaite, là, comme
partout ailleurs, a besoin d'une surveillance vigilante,
continuelle, et dépendra longtemps encore du degré de
notre force.
Les routes stratégiques ouvertes par l'armée, au fur et
à mesure de sa marche à travers ce pays jadis impéné-
trable, sont entretenues aujourd'hui par la main-d'œuvre
indigène. De nombreux chemins muletiers, exécutés aussi
par les Kabiles, sillonnent, en outre, les montagnes, et,
en facilitant les relations de tribus à tribus, leur permet-
tent l'exportation de leurs produits, sur les marchés de
Gigelli et de Constantine. Cette situation sera bien autre-
ment prospère, quand une roule carrossable reliera les
deux villes.
Qu'il nous suffise d'ajouter, en terminant, que pendant
les dernières calamités qui onl affligé l'Algérie, les Ka bi-
les de Gigelli, plus prévoyants que les Arabes du Tell,
n'ont pas souffert de la misère, d'où il est résulté que
les épidémies même, n'ont frappé chez eux que de rares
victimes.
De tels résultats ne peuvent qu'être éminemment utiles
à la colonie, en avançant à grands pas le moment où