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Que nous disent les traditions relatives aux autoch-
tones africains?

Qu'ils s'entassaient dans des mapalia, demeures sem-
blables à la carène d'un vaisseau renversé; qu'ils se nour-
rissaient d'herbes et de la chair crue des animaux qu'ils
tuaienl à la chasse; qu'ils se faisaient des vêlements avec
la dépouille de ces animaux; que les principaux objets
de leur culte étaient le soleil, la lune, les dieux des
forêts, de la mer et des côtes ; que les sacrifices humains
étaient en usage parmi eux; qu'ds conservaient une liberté
très-grande sous des chefs despotes; qu'ils étaient noma-
des, etc., etc.

Il y a, ce nous semble, dans ce parallèle, quelque
cbose qui milite en faveur de notre opinion.

Si, maintenant, on étudiait les noms des peuplades
européennes et africaines que les historiens de l'antiquité
nous citent, on trouverait dans cet examen un motif de
plus de croire à l'immigration celtique dans le nord de
l'Afrique, parce qu'on pourrait y découvrir ceux des tri-
bus mêmes qui s'y sont rendues (1). — Ainsi, par exem-
ple, nous ne sommes pas éloigné d'assimiler les Nemetes
d'Europe aux Numides africains, les Arevaques (Arouak)
aux Bnquates; les Celtibères (Celtes des fleuves) aux Nec-
tibèns (habitants de la Tingilane, non loin des colonnes
d'Hercule); les Cantabres ("2) aux Canlavriens cités dans la

(1) Nous rencontrons peut-être un témoignage en faveur de notre thèse
dans le planisphère hom'Tique, dont le fleuve Océan déterminait le circu-
laire contour, et qui place, à la limite extrême de l'hémicycle septen-
trional, les Ki/nwériens ou 'Ammériens, dans lesquels l'ethnologie moderne
croit retrouver les frères de cette puissante race celtique dont quelques-
uns des descendants por;ent encore le nom de Kymri.

(2) Lorsque les membres d'une des tribus celtiques s'établirent à l'en-
 
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