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deux peuples, et non pas sur un point seulement du pays,
mais dans maint endroit.
Les Celtes avaient fait irruption par l'ouest; les Kana-
néens, que Sankhonialon a individualisés sous le nom
d'Alias, entrèrent en Afrique par l'est, et l'on peut fixer
approximativement leur arrivée vers le milieu du onzième
siècle avant J.-Ch.
En effet, les Kananéens furent presque complètement
détruits par Josué entre les années 1446 et 1441. Il ne
resta de ce peuple que peu de monde (4-00 jeunes gens
seulement, dit un auteur (1), et ceux qui échappèrent au
massacre s'enfuirent en Egypte, la patrie de leurs ancê-
tres, à le croire. Là, ils s'arrêtèrent et y demeurèrent
pendant quelques cents ans, durant lesquels leur nombre
s'accrut. Puis, de nouveaux flots de fuyards, chassés de
leur pays par les armes victorieuses des Hébreux, vinrent
plus lard les y trouver : c'étaient des Amalékites, des
Ammonites, des Philislins peut-être, toutes peuplades
d'origine arabe ou kopte. — Alors les Égyptiens voyant
ainsi leur pays envahi, conçurent des inquiétudes et
forcèrent lous ces intrus à le quitter. Voilà, selon nous,
quelle fut l'immigration dite kananéenne, qui eut lieu,
d'après nos calculs basés sur les faits bibliques, entre les
années 1051 à 1032 avant notre ère, lors des guerres
acharnées que David, roi d'Israël, fit à ces peuplades,
dont les incursions et les rapines ne laissaient pas de
trêve à son peuple, et qui fournirent de nouveaux élé-
ments aux émigrations ultérieures. — Toutefois, il est à
remarquer que si des Philislins se trouvèrent parmi ces
(1) Dom Augustin Calmet, Diclionn. de la Bible.
deux peuples, et non pas sur un point seulement du pays,
mais dans maint endroit.
Les Celtes avaient fait irruption par l'ouest; les Kana-
néens, que Sankhonialon a individualisés sous le nom
d'Alias, entrèrent en Afrique par l'est, et l'on peut fixer
approximativement leur arrivée vers le milieu du onzième
siècle avant J.-Ch.
En effet, les Kananéens furent presque complètement
détruits par Josué entre les années 1446 et 1441. Il ne
resta de ce peuple que peu de monde (4-00 jeunes gens
seulement, dit un auteur (1), et ceux qui échappèrent au
massacre s'enfuirent en Egypte, la patrie de leurs ancê-
tres, à le croire. Là, ils s'arrêtèrent et y demeurèrent
pendant quelques cents ans, durant lesquels leur nombre
s'accrut. Puis, de nouveaux flots de fuyards, chassés de
leur pays par les armes victorieuses des Hébreux, vinrent
plus lard les y trouver : c'étaient des Amalékites, des
Ammonites, des Philislins peut-être, toutes peuplades
d'origine arabe ou kopte. — Alors les Égyptiens voyant
ainsi leur pays envahi, conçurent des inquiétudes et
forcèrent lous ces intrus à le quitter. Voilà, selon nous,
quelle fut l'immigration dite kananéenne, qui eut lieu,
d'après nos calculs basés sur les faits bibliques, entre les
années 1051 à 1032 avant notre ère, lors des guerres
acharnées que David, roi d'Israël, fit à ces peuplades,
dont les incursions et les rapines ne laissaient pas de
trêve à son peuple, et qui fournirent de nouveaux élé-
ments aux émigrations ultérieures. — Toutefois, il est à
remarquer que si des Philislins se trouvèrent parmi ces
(1) Dom Augustin Calmet, Diclionn. de la Bible.